Depuis son origine, Internet a généralisé les services et les contenus gratuits : presse, encyclopédies, outils… Avec l’arrivée des MOOCs, la formation n’y coupe pas. L’offre gratuite est pléthorique, mais que vaut-elle vraiment ?

Gratuit ? Quels contenus ?

Tout a commencé en 2001 où le MIT à lancé le MIT OpenCourseWare, une gigantesque bibliothèque de cours, suivi en 2008 par Stanford qui lance alors Stanford Engineering Everywhere. Sans oublier iTunes U qui dès 2007 propose d’agréer tous les cours proposés par les Universités mondiales, et l’incontournable Salman Khan qui lance en 2006 la Khan Academy

Et aujourd’hui ? Le terme consacré pour désigner ces cours gratuits en ligne est « MOOC ».

La très grande majorité de ces cours sont en anglais, mais il existe cependant de nombreux cours en français. Les principaux offreurs sont :

L’offre étant tellement importante, qu’il existe des annuaires pour les recenser :

Gratuit ? Qui gagne quoi ?

Alors ces cours, sont-ils vraiment gratuits ?

Oui, pour leur grande majorité, les MOOC sont gratuits. Les grands gagnants ce sont bien sûr ceux qui les suivent. Il est aujourd’hui possible de s’autoformer à pratiquement tous les sujets sans dépenser un euro.

Mais que gagnent leurs auteurs ?

Autant la question de la gratuité est simple à répondre : en proposant des cours gratuits, la barrière à l’inscription est nulle, et ce qui permet d’avoir un maximum d’inscription. Autant l’intérêt des auteurs est plus complexe : au-delà de l’intérêt d’augmenter la notoriété des établissements qui proposent les MOOC, et de faire découvrir leur expertise, le retour sur investissement n’est pas évident. Malgré cela, de nombreux établissements se sont lancés dans la création de MOOC. HEC par exemple n’a pas hésité à constituer une large collection de MOOC.

Cependant, afin d’arriver à un certain ROI, deux principaux modèles économiques ont vu le jour :

  • la vente de certificat : suivre le MOOC est gratuit, mais l’obtention d’un certificat attestant de la réussite de l’apprentissage est payant, généralement entre 50 et 150 €. Pour certains, ces certificats peuvent être publiés sur Linkedin
  • l’accompagnement individualisé : au format MOOC, les cours sont « mis à disposition » mais assez faiblement accompagnés. Les échanges sont principalement entre les participants. En format SPOC ou Premium, des experts accompagnent l’apprentissage de chaque participant et favorisent l’appropriation et l’obtention des certificats.

Gratuit ? J’achète ?

Pour les cours gratuits, la question ne se pose pas, s’inscrire étant gratuit, la tentation de démarrer est grande. Quant à finir la formation, seuls l’intérêt et la qualité de celle-ci vous conduiront à la terminer. Les taux de complétions sont d’ailleurs relativement faibles pour certains MOOC.

L’achat de certificat peut se révéler très intéressant, d’autant plus lorsqu’ils sont publiés sur Linkedin ou sur un CV.

Le CPF étant pour l’instant limité à des formations de 150 h choisir des MOOC en version premium peut être une bonne idée pour optimiser son CPF.

Mais au-delà des coûts, réduits, voire nuls, l’intérêt pour ces formations reste indéniablement leur qualité. Celle-ci est variable, et dans de fortes proportions. Une des clés permettant de faire son choix semble être les avis utilisateurs, ce que propose Skillup par exemple.

 

« Elle me plait bien cette formation. » — Harpagon

 

 

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