La définition que donne le dictionnaire du terme « rêvasser » est quelque peu péjorative : « laisser la pensée, l’imagination se perdre en des rêveries vagues, changeantes et souvent chimériques ».

En réalité, en l’absence de stimuli externes (sonneries de téléphone, bruits de conversation), il est vrai que le cerveau glisse dans la rêverie, mais il est faux de prétendre que cette activité soit inutile, bien au contraire. Depuis des temps immémoriaux, la soi-disant inactivité cérébrale a mauvaise presse. On la confond avec la paresse qui, selon l’adage, est mère de tous les vices.

Repos de façade

Lorsque le cerveau, en apparence, cesse de focaliser son attention sur une activité, le réseau du « mode par défaut » entre en opération. Ce réseau joue un rôle fondamental dans le traitement des souvenirs personnels et de la construction de l’identité. Loin d’être au repos, le cerveau est donc actif.

Notre culture occidentale encourage la concentration, souligne le professeur Christoff, et décourage tous les autres modes de pensée que nous pratiquons lorsque nous sommes seuls et livrés à nous-mêmes.

Associations d’idées

La flânerie a ses vertus, dont l’une des principales, rajoute Kalina Christoff, est d’éliminer la censure. La flânerie permet d’établir des connexions que l’esprit ne serait pas en mesure de faire autrement.

Un équilibre à trouver

Existe-t-il des lieux propices à la rêverie ? Des moments dans la journée qui se prêtent plus que d’autres à cette pratique ? Pour certains, ce sera au lever du jour. Le lieu et le moment varieront selon chaque individu. Il est important de se rappeler que la rêverie est une pratique qui devrait être tolérée et reconnue pour ses bienfaits. Le cerveau a besoin de ces moments de pause et de réflexions chaotiques pour contrebalancer l’influx de données de toutes sortes qui nous bombardent quotidiennement.

Comment pratiquer la rêverie de manière plus active (et sans culpabilité) ? C’est l’exercice de la semaine, _Rêveries et autres gourmandises !

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Repéré depuis https://theconversation.com/ne-vous-empechez-pas-de-revasser-120091

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