Pour former l’esprit critique des étudiants, l’université Joseph-Fourier (UJF), à Grenoble, a dû pousser les murs. Son cours de « #zététique & autodéfense intellectuelle »– le premier terme désignant l’art de douter – a déménagé dans l’amphithéâtre Weil au cours du premier semestre, le plus grand avec ses 900 places. Et il s’est ouvert à l’ensemble des étudiants de licence 1 et 2 des universités Grenoble-Alpes (Joseph-Fourier, Stendhal, Pierre-Mendès-France), ainsi que ceux de Sciences Po Grenoble.
 Zététique ou « art du doute » est ainsi définie par un article de Richard Monvoisin dans l’Observatoire zététique :« Dérivant du verbe grec zêtein (chercher), la zététique désigne, au IIIe siècle avant l’ère chrétienne, le “refus de toute affirmation dogmatique” (école de Pyrrhon). Utilisé par Montaigne, Viète, Thomas Corneille, le mot échoue dans le Littré de 1872 puis dans le Larousse de 1876 comme “nuance assez originale du scepticisme : c’est le scepticisme provisoire, c’est (…) considér
[er] le doute comme un moyen, non comme une fin, comme un procédé préliminaire, non comme un résultat définitif”. Le mot est finalement repris dans les années 1980 pour désigner l’enseignement critique en question ».

Une matière qui devrait être enseignée dès le collège critiquer les sources, développer une approche scientifique et douter sont les bases pour #apprendre à apprendre. Malheureusement la normalisation sociale n’apprécie pas l’appareil critique qui empêche la manipulation.

Repéré depuis campus.lemonde.fr

Partagez cet article