Des premiers Moocs il y a une dizaine d’années au distanciel total imposé par la Covid, le nombre d’acteurs de la formation a augmenté de manière exponentielle, avec chacun sa propre réponse à une question cruciale : quel modèle économique choisir ? Un éventail d’offres se propose à qui souhaite se former : contenus gratuits, auxquels peuvent s’ajouter quelques éléments payants pour devenir freemium, formations purement payantes, et beaucoup de modèles entre deux. Présentation de quatre modèles possibles.
Comment faire comprendre à chacun que le gratuit n’existe pas ? Telle est la problématique à laquelle sont confrontés les organismes de formation professionnelle depuis l’arrivée de magnifiques supports pédagogiques gratuits, appelés Moocs (massive open online courses). “Quand une entreprise fait du gratuit, vous sentez vite le freemium poindre derrière, ou vous retrouvez arrosé de contenus intempestifs comme lorsque vous n’êtes pas abonné à Youtube”, illustre Rémy Challe, ancien président de EdTech France et nouveau Chief innovation officer de Skill and You. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le modèle des Moocs, supposément gratuit, représente aujourd’hui un marché mondial de 6,8 milliards de dollars. Les nouveaux établissements de formation ne sont pas vraiment concurrents des Moocs, puisque nombre d’entre eux en proposent aussi. Ils ne se placent pas non plus en opposition aux grandes écoles, puisqu’ils sont généralement bien moins chers et peuvent, le cas échéant, collaborer avec elles. Exemple de positionnements.