Avec les transformations dues à la révolution du numérique, la formation professionnelle prend le devant de la scène pour devenir l’un des enjeux centraux des entreprises. Les salariés doivent désormais apprendre tout le long de leur vie professionnelle et acquérir de nouvelles compétences. De nos jours, les entreprises et les professionnels de formation accordent de plus en plus d’intérêt aux recherches neuroscientifiques. Et pour cause ? Grâce aux développements de ce type de recherche, de nouvelles techniques pour améliorer et transformer l’apprentissage se développent. Quel lien rapproche les neurosciences à la formation professionnelle ?

Comment apprenons-nous ?

Les neurosciences jouent un grand rôle dans la formation professionnelle. Elles nous renseignent sur de nombreux mécanismes de notre cerveau. Concrètement comment cela se passe ?

La mémorisation de l’information se divise en trois phases principales : l’encodage des nouvelles connaissances (la formation de nouvelles connaissances au niveau des neurones), leur stockage inconscient dans le cerveau (la rétention inconsciente de l’information) et la récupération des informations au moment opportun (la capacité à retrouver consciemment l’information pertinente, sa capacité est bien plus réduite).

Les apports des neurosciences

Les neurosciences prouvent que l’attention maximale ne dure que 15 minutes. Durant cette période, le taux de décharge cérébrale augmente de 51%, ce qui est très coûteux en énergie. Il serait donc important de repenser au modèle pédagogique des modules de formation en privilégiant notamment un enchaînement de séquences de 15 minutes avec des alternances dans les modes d’apprentissage entre la théorie et la pratique. Lors d’un Talk à TedxAslace, Eric Gaspar, professeur de mathématiques et fondateur du projet neuro sup, explique que selon les dernières avancées en neuroscience, plus le cerveau est stimulé et de manière différente, plus il se développe.

Sachant que la mémoire peut nous tromper, il est important de tester les connaissances des apprenants afin de corriger leurs erreurs. A ce titre, les quizz et les feedbacks sont des outils utiles pour avoir la bonne information. De même, pour faciliter la transmission de la bonne information, il est opportun d’accompagner les apprenants à pouvoir transposer les nouvelles informations acquises dans leur contexte personnel. En d’autres termes, le formateur pourra adapter ses illustrations et ses anecdotes au groupe qu’il a en face de lui et les apprenants vont pouvoir l’adapter à leur monde (repères familiers…).

La dopamine est un neurotransmetteur, une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux. Elle est une des molécules qui influencent directement le comportement et plus particulièrement la motivation. Les travaux les plus récents prouvent que la dopamine est à l’origine de l’apprentissage et que les activités d’apprentissage qui augmentent la dopamine favorisent l’attention et la mémorisation. Il est donc important d’inviter le plaisir dans les sessions de formation. Plusieurs outils peuvent être mentionnés comme KahootWooclap et Mentimeter qui permettent une gamification d’une session de formation à travers des quizz participatifs et digitaux.

En conclusion, « en s’intéressant au cerveau, c’est à l’individu dans son ensemble à qui on porte attention : ses émotions, ses pensées, son corps qui sont intimement liés ». Les avancées scientifiques prouvent la présence d’un lien entre les neurosciences et la formation professionnelle. Il est donc inévitable de dire que pour mieux enseigner et mieux apprendre, il faut s’intéresser au NeuroLearning.

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Repéré depuis https://changethework.com/neurosciences-formation-professionnelle/

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