Avec 600 000 téléchargements en moins d’un mois, l’application MonCompteFormation réalise des débuts prometteurs. Sauf que les formations choisies manquent d’envergure.
Lancée en grande pompe le 21 novembre dernier par le ministère du Travail, l’application MonCompteFormation fait des débuts fracassants. En tout juste quatre semaines, elle a ainsi été téléchargée 600 000 fois par les détenteurs de smartphone dans l’Hexagone. Certes, cela ne représente que 2,4 % des quelque 25 millions de personnes détentrices d’un compte personnel de formation (CPF). Mais difficile de faire la fine bouche face à un tel volume, qui augmente d’environ 25 000 par jour. « Cela montre qu’il y a une vraie curiosité, un vrai intérêt pour ce dispositif encore méconnu », commente-t-on dans l’entourage de la ministre, Muriel Pénicaud.
Loin d’une révolution culturelle
Un classement qui n’a rien d’étonnant. Avec 1 040 euros en moyenne sur leur compte personnel de formation, les salariés n’ont d’autre choix que d’opter pour des cursus courts, peu onéreux et… pas très ambitieux sur le plan professionnel. Sans surprise, le coût moyen des premières formations sélectionnées s’affiche à 1 200 euros. Un prix d’autant plus modique qu’il faudra attendre la fin du mois de juin 2020 (au mieux) pour que les salariés puissent bénéficier d’un abondement de leur employeur via l’application. Pour l’instant, les seuls abondements possibles sont ceux émanant des intéressés eux-mêmes. Certains ne s’en sont d’ailleurs pas privés : quelque 3 000 personnes ont mis des sous de leur poche, 179 euros en moyenne, pour financer leur cursus.