Non seulement la transformation digitale ne peut plus être une option, mais je dirais même que c’est une nécessité absolue et une opportunité. Les premiers LMS (learning management system) remontent à plus de vingt ans, tout comme les premiers MOOC. Il est urgent que toutes les entreprises se digitalisent. Le digital learning offre d’ailleurs des avantages non négligeables en termes de flexibilité et d’agilité. Les salariés ont accès à une immensité de formations, souvent plus courtes et facilement consommables, qu’ils peuvent intégrer comme ils le souhaitent à leurs emplois du temps.
Pour les services formation particulièrement, ce qui compte est de bien étudier le cas d’usage. Mais de manière générale, les réglementations importantes sont, bien sûr, le RGPD puisque les outils digitaux, comme les LMS par exemple, nécessitent de traiter des données à caractère personnel. Il faut donc veiller au respect de la transparence en termes d’information des personnes, de minimisation des données et de localisation des données. Le deuxième texte important, c’est le droit de la propriété intellectuelle. Certains contenus de formation peuvent être qualifiés d’œuvres de l’esprit.
Trois textes relatifs à l’intelligence artificielle sont en cours d’élaboration devant le Parlement européen. L’IA Act définit une pyramide de risques associés à l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle, entraînant des exigences de documentation, de sécurité et de process pour les acteurs qui développent ou utilisent des systèmes d’IA. Les deux autres projets de texte en cours concernent plutôt la responsabilité associée à l’intelligence artificielle. Ces trois textes sont en cours de discussion devant les instances européennes, avec une projection d’entrée en vigueur pour l’IA Act en mai 2024 et une applicabilité progressive des dispositions jusqu’en 2026.