D’où vient l’idée de génération Y ?

Depuis 20 ans que les médias se sont emparés de l’expression, la « génération Y » s’invite dans les colloques. Mais qui sont donc ces Ypsiloniens ? Car l’origine grecque de notre 25éme lettre de l’alphabet permet de les désigner ainsi.

Souvenons-nous qu’il fut un temps ou le psychologue Douglas Mac Gregor divisait le camp des hommes en deux. Ceux obéissant à la théorie X avaient besoin d’être stimulés, ne faisaient rien sans contrôle, étaient incapables d’autonomie et ceux satisfaisant à la théorie Y étaient capables d’efforts, capables d’apprendre, naturellement motivés et travailleurs. Les temps changent… Les abscisses remplacent les ordonnées. Ce qui était vrai en 1960 ne l’est plus en 2010.

L’arbre qui cache la forêt

Plus grave, à force de nous faire croitre que la génération Y était « une et entière », on finit par oublier ceux qui jouissent mal du pouvoir de se connecter avec efficience, des plus âgés mais aussi des « jeunes ». Le suivi d’Emmaus Connect montre bien au contraire que la faiblesse de maîtrise d’internet, d’usages professionnels des fonctionnalités proposés, de non-participation à des réseaux sociaux pour trouver des offres d’emplois, le manque significatif d’une adresse de courriel sont des handicaps forts pour s’insérer dans le monde de l’emploi.

Il faudrait en conclusion se souvenir qu’un raisonnement en génération est une globalisation bien rapide. Aucun ancien jeune X, nouveau jeune Y ou futur jeune Z, ces derniers que l’on nous présente avec un rictus entendu mutants et sur-connectés, aucune désignation de génération, disais-je, ne rendra justice à l’infini diversité de «qui je veux être».

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