La classe inversée est l’objet d’un immense engouement dans toutes les sphères de l’enseignement en Europe et aux États-Unis. S’agit-il d’un mouvement durable offrant de nouvelles perspectives pédagogiques dans un système scolaire essoufflé ou d’une mode qui ne convient qu’à certains enseignants, à certains élèves ? Quelles sont les conditions à respecter pour mettre en place une classe inversée efficace ?
Une méta-analyse de 24 études portant sur la classe inversée réalisée par Jacob Bishop de la Utah State University et Matthew Verleger de la Embry-Riddle Aeronautical University en Floride montre que la classe inversée combine les caractéristiques de plusieurs approches pédagogiques : la #pédagogie active, la différenciation pédagogique, l’auto-#apprentissage, l’apprentissage par les pairs, l’approche par résolution de problème ou l’apprentissage coopératif.
Les limites de la classe traditionnelle encouragent les enseignants et les élèves à expérimenter un changement de rôle dans la classe inversée, mais tous n’y sont pas prêts. L’autonomie cognitive des élèves devient un enjeu essentiel de #formation dans une société du savoir, mais cette autonomie cognitive doit, elle aussi, faire l’objet d’un apprentissage.
Oui, il faut y aller progressivement. Oui, il est nécessaire d’accompagner les changements de posture du #formateur et des apprenants. Oui, mais la classe inversée permet de mettre en oeuvre des compétences nécessaires dans le monde de l’entreprise. Et c’est de cela dont il est question.
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