Dans un entretien exclusif accordé à Centre Inffo, la déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle fait le point sur la mise en œuvre parfois difficile de la réforme issue de la loi du 5 mars 2014.
Les organismes de formation formulent deux demandes différentes. Une première demande autour du CPF, pour que les formations éligibles au CPF soient les plus ouvertes possibles dans le respect des textes. C’est un travail que nous menons avec la Commission nationale de la certification professionnelle, les listes élaborées par les partenaires sociaux, nationalement et dans les Régions. Nous avons également beaucoup travaillé sur l’inventaire.L’autre demande des organismes de formation, c’est d’éviter l’attentisme de certaines entreprises. Si certaines continuent à former, d’autres agissent peu cette année en matière de formation. Les directions financières ont bien compris que, désormais, la contribution n’était plus obligatoire, et qu’il fallait justifier ses choix. Cela prend du temps pour que le discours s’organise dans l’entreprise entre ceux qui tiennent les comptes et ceux qui considèrent à raison que la dépense est stratégique.
Certains organismes de formation devront sûrement se repositionner pour répondre aux nouvelles demandes des entreprises. On est pleinement dans le troisième objectif de la loi de mars 2014, à savoir passer d’une logique de dépense à une logique d’investissement.
De fait, les fondements du triangle entreprise-Opca-organisme de formation changent, chaque acteur se repositionne.
Pour Emmanuelle Wargon, la réforme se passe bien. Dans la réalité, les organismes de formation peinent à se transformer.
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