La classique #hiérarchie du #savoir, verticale, serait en train de céder la place à une organisation horizontale, sous l’influence du web. Nabila a-t-elle désormais autant d’importance que Descartes ?
Notre web est devenu « horizontal » et cette manière même de penser a largement renouvelé les discours sur les organisations, voire sur l’#éducation. Devant la crise du politique, on cherche à intégrer le citoyen et l’on parle de co-construction : la hiérarchie a perdu en crédit, et les actions ne peuvent plus émaner que d’une association entre citoyens et personnels spécialisés.
#Internet ne relève donc pas forcément de la remise en cause de la hiérarchie traditionnelle, mais plutôt la volonté d’accéder au savoir de manière différente. Internet est une immense conversation, un désir de conversation entre des humains ordinaires – plutôt plus jeunes, plus urbains et mieux formés que la population générale. En revanche, la plupart des auteurs soulignent la remise en cause de la verticalité. Le cours magistral est moins accepté et perd en pertinence quand son contenu est déjà disponible en ligne, sur des sites ou des ouvrages numérisés facilement accessibles. La leçon laisse sa place à la médiation et on enseigne avant tout la capacité à savoir faire le tri, à réfléchir, à faire preuve d’esprit critique, et ainsi à pouvoir soi-même produire des contenus de médiation ou de recherche.

Les plus grandes entreprises mondiales sont celles qui ont réussi à proposer de l’information de manière pertinente, soit en passant par des algorithmes, soit en reliant les gens entre eux et en leur permettant de partager du contenu. Les algorithmes établissent une nouvelle hiérarchie qui repose sur l’attente des gens, la volonté supposée de l’utilisateur à partir de l’étude de son comportement (et, de plus en plus, les algorithmes sont capables d’apprendre) et non un jugement préalable sur ce qui est bon.

Repéré depuis Internet a-t-il tué la hiérarchie du savoir ? | InaGlobal

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