Considérée pendant longtemps comme un simple mirage, l’intelligence artificielle est devenue une réalité palpable, transformant des pans entiers du monde du travail. Face à cette révolution numérique, une autre tendance émerge, plus discrète, mais tout aussi puissante : la montée en flèche des soft skills. Ces compétences psychosociales, telles que définies par l’OMS, et parmi lesquelles, on compte la communication, l’adaptabilité ou encore la pensée critique, sont aujourd’hui considérées comme essentielles par les recruteurs. Et pour cause. Alors que les hard skills deviennent de plus en plus obsolètes, en grande partie suite aux évolutions fulgurantes de la technologie, les soft skills, elles, résistent à l’épreuve du temps.
Presque paradoxalement,& l’IA elle-même renforce l’importance des soft skills. Pour être réellement efficace et utilisée en toute sécurité, elle nécessite une surveillance humaine accrue, un esprit d’analyse et un esprit critique que la machine, seule, ne pourra jamais posséder.
Quand l’IA favorise l’égalité des chances dans l’accès à l’emploi
Pour donner le ton, en introduction de cette étude, Benjamin Blavier, coprésident d’Article 1, et Saïd Hammouche, président fondateur du groupe Mozaïk, soulignent avec optimisme : « Nous en avons la conviction : mise au service d’une meilleure prise en compte des soft skills, l’IA peut être mobilisée dans la lutte contre les discriminations à l’emploi. Et constituer un puissant révélateur de talents jusqu’alors “sous les radars” des recruteurs ! »
IA et recrutement : gare aux biais de la machine…
Les chiffres sont éloquents. Selon une enquête réalisée par OpinionWay pour Kelio, 76 % des professionnels des RH n’utilisent pas, et ne souhaitent pas utiliser, les outils d’IA. Plus de la moitié d’entre eux (54 %) pointent un manque de confiance dans la qualité du travail réalisé par ces outils. Toutefois, selon cette même étude, les professionnels RH jugent que l’IA est particulièrement utile dans deux domaines : la gestion administrative et le recrutement.
