«Le tournant numérique va être dévastateur.» Yves Barou, le président de l’Afpa, ne mâche pas ses mots. Présentant les partenariats noués avec sept start-up au sein du Lab social learning et les nouveautés en terme de formations virtuelles, le patron de l’association souhaite faire passer un double message. À l’extérieur, pour montrer que la vieille dame de la #formation des demandeurs d’emploi, toujours en difficultés financières, travaille d’arrache-pied pour innover. En interne pour faire bouger les lignes alors que la pédagogie et l’ingénierie de formation sont secouées par de tels défis.
L’ensemble des ressources en ligne
Au-delà, l’Afpa met en place des outils en ligne pour faciliter l’accompagnement global des stagiaires. Avec le projet Magellan par exemple. «Cela ressemble à un gros CV en ligne mais l’outil va plus loin. Il permet au stagiaire de qualifier ses compétences, de créer des cartes de visite et fournit un moteur de recherche d’emploi sémantique», résume Vincent Laporte, responsable du programme. Chaque stagiaire de l’Afpa devrait y avoir accès d’ici à la fin 2016.
Embarquer le personnel
«C’est le début d’une longue histoire, nous ne savons pas encore où cela va nous mener», reconnaît Yves Barou, tant les incertitudes en terme de #pédagogie, d’adaptation du modèle et d’évolutions technologiques sont grandes. Afin d’embarquer le personnel, le titre de formateur professionnel pour adulte a été révisé pour incorporer des éléments liés à cette mutation. Sur les 4000 formateurs internes qui œuvrent à l’Afpa, 500 ont déjà été formés sur les nouveaux modules. «Mais nous devons déployer cette pédagogie de façon massive», prévient le président de l’Afpa.
Bousculée par les mutations technologiques, l’association de formation des adultes s’associe à des start-up et déploie des outils à distance pour les stagiaires. Une question de survie.