Depuis quatre mois, Chrystelle (témoignant sous le couvert de l’anonymat, son prénom a été changé) bataille pour se faire rembourser sa formation. Travaillant à son compte, cette sophrologue de métier avait effectué en 2020 une demande de prise en charge auprès du fonds d’assurances et de formation de l’Association de gestion du financement de la formation des chefs d’entreprise (Agefice), dont elle dépend, pour se former à l’hypnose.
L’accord de financement lui a été rapidement donné, environ quinze jours après sa demande, mais Chrystelle n’a toujours pas vu la couleur des 1 660 euros. Sa formation s’est achevée en décembre 2020. « Je reçois de temps en temps des demandes de précisions, des documents qui ne leur conviennent pas, alors que toutes les informations y sont, déplore-t-elle. Les autres professionnels qui étaient en formation avec moi ont été remboursés depuis bien longtemps. »
Une mise en œuvre compliquée
Pour les travailleurs à leur compte, souvent isolés et privés de soutien dans leurs démarches, le bouche-à-oreille reste le premier canal d’information. « Si je n’avais pas été dans un réseau d’entrepreneuses, je n’aurais jamais su que j’avais droit à une prise en charge », avoue Tiffany Brillard, une designer qui a entrepris deux demandes de formation en 2019 et 2020. Des formateurs démarchent aussi directement les entrepreneurs en leur proposant de s’occuper des formalités : « C’est l’organisme de formation qui m’a aiguillée : je n’y connaissais rien », reconnaît Sophie Saint Blancat, une spécialiste en communication éditoriale qui s’est lancée dans une formation en référencement naturel en 2020.
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