Si l’on souhaite appréhender l’importance des neurosciences cognitives à propos de l’apprentissage, il apparaît préférable d’éviter l’usage de termes excessifs comme ceux de « révolution » et de « bouleversements ». Il vaut mieux essayer de comprendre les différentes raisons qui autorisent à reconnaitre leur influence sur la conception et l’exercice de l’apprentissage.

1. La mise en question des préjugés.

Malgré une prétention millénaire à vouloir objectiver les mécanismes de l’apprentissage chez les êtres humains, il convient de rappeler qu’en ce domaine se sont toujours mêlées des questions de doctrine, de religion, d’idéologie et d’empirisme naïf. Cet entremêlement a conduit le plus souvent à associer des préjugés culturels à des observations précises et à faire en sorte que l’apprentissage apparaisse comme un joyeux mélange de convictions et de constatations. Selon ce point de vue l’émergence des neurosciences cognitives n’a pas aboli l’approche, pour le moins bigarrée, de l’apprentissage. Ainsi est-il possible de considérer que les neurosciences cognitives ont mis en question des préjugés culturels, des recettes de cuisine, des pratiques commerciales, des démarches scientifiques ou pseudo-scientifiques, etc.

2. Remarques et propositions

Par la richesse de leurs observations, leurs techniques d’investigation, leurs protocoles expérimentaux, leurs types et niveaux de recherche, les neurosciences cognitives s’accordent sur certaines avancées théoriques et pratiques à propos du fonctionnement du cerveau.

A partir de ces exemples on peut admettre qu’Il existe des avancées théoriques et pratiques mettant en cause des préjugés culturels, des habitudes et des routines non fondées, des prétentions scientifiques infondées. Cela oriente la façon dont on peut aborder l’apprentissage en ce début du vingt et unième siècle.

3. Considérations pour le développement de l’apprentissage.

Même s’il faut faire preuve de prudence quant à l’importance et à l’influence grandissante des neurosciences cognitives dans l’activité sociale et culturelle des êtres humains, il est intéressant de faire valoir des points de convergence issus de disciplines qui peu ou prou font du cerveau humain l’objet de leurs études et de leurs investigations. Ainsi l’on peut évoquer quelques impacts des neurosciences cognitives sur le fonctionnement et le développement de l’apprentissage.

Le poids des neurosciences cognitives sur l’apprentissage est encore difficile à évaluer en raison du nombre très élevé de recherches entreprises et de l’absence de lois générales. Cependant le développement de l’interdisciplinarité, le croisement des technologies, notamment informatiques, conduit à envisager une influence de plus en plus grande des neurosciences sur l’apprentissage, voire une révolution ?

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Repéré depuis https://www.lintelligenceecologique.com/post/evolution-de-l-idée-d-apprentissage

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