MOOC, blended learning, distance learning, web-based training, distributed learning… Depuis maintenant plus d’une décennie, les méthodes d’enseignement à distance font foison et, si elles sont nouvelles, le procédé, lui, ne l’est pas. En 1728, Caleb Philipps, considéré comme le précurseur de l’enseignement à distance, postait une annonce dans La Gazette de Boston pour proposer des cours de sténographie. Au XIXe siècle, l’Angleterre y recourt massivement pour fournir sous plis à ses concitoyens exilés en Inde les savoirs dispensés dans ses plus prestigieuses universités.
Des liens entre présent et passé
Les technologies ont une vertu incontestée : la profusion de sources d’informations. Il y en a partout. Les moteurs de recherche regorgent de références. Mais le résultat est là : les étudiants d’aujourd’hui ne sont pas plus « cultivés » que ceux d’hier, tout du moins dans ce qu’ils sont supposés savoir dans chacune des disciplines enseignées. Pour que le savoir les atteigne, il est important qu’il soit incarné et que le professeur sache adopter une posture de narrateur.
Apprendre à douter
Chaque décennie voit naître un nouveau monde avec des codes, des valeurs, des référentiels, des « héros » voire des mots différents. En dépit de cela, mais aussi à cause de cela, nos étudiants sont naturellement en prise avec leurs croyances, certitudes, jugements, fausses idées reçues qui inhibent la génération d’idées nouvelles, ce dont les entreprises ont plus que jamais besoin aujourd’hui. Si l’étudiant croit quelque chose de faux, son rapport au réel est alors erroné.
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