Malgré la crise sanitaire et toutes les difficultés sur le marché de l’emploi, l’apprentissage se porte bien. La ministre du Travail, Élisabeth Borne, revient sur le dispositif «1 jeune, 1 solution» qui a permis à de nombreuses entreprises d’embaucher des jeunes en alternance au cours de l’année 2020.
LE FIGARO. –Malgré la crise sanitaire, l’apprentissage a connu une nette progression en 2020, avec 495 000 contrats signés en entreprise, contre 353 000 en 2019. Comment expliquer cela?
Élisabeth BORNE. –L’année 2020 a été historique pour l’apprentissage. Pour la première fois, nous avons passé le cap des 500 000 contrats signés dans l’année. Ce sont des résultats inespérés en temps de crise. Ils s’expliquent notamment par les dispositifs d’aide à l’embauche du plan «1 jeune, 1 solution» que nous avons mis en place pour encourager le recrutement des apprentis.
Le dispositif va être prolongé jusqu’à fin mars et nous réfléchissons, avec les organisations patronales et syndicales et les acteurs de l’apprentissage à la façon dont nous allons l’adapter pour que 2021 soit également un grand succès. Il ne faut pas que cette réussite soit l’exception mais devienne la norme.
Quels sont les secteurs qui recrutent le plus d’alternants depuis le début de la crise?
Les secteurs qui embauchent traditionnellement beaucoup d’apprentis, comme l’artisanat, le BTP et l’industrie, se sont maintenus. Il y a aussi eu un développement très important dans le domaine du commerce et des services. Beaucoup d’entreprises, qui n’avaient auparavant pas le réflexe de l’apprentissage, ont embauché grâce au dispositif que nous avons mis en place.
Il y a eu une prise de conscience de l’intérêt de ces formations par les entreprises. C’est une voie intéressante pour les jeunes car ils peuvent se former au plus près des besoins des entreprises et découvrir le monde professionnel, ce qui leur permet, la plupart du temps, de trouver un premier emploi beaucoup plus facilement.
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