Loin de s’opposer à l’humain, les technologies de l’éducation renforceraient les liens entre élèves et professeurs. C’est ce que viennent de conclure des chercheurs canadiens grâce à des données issues de vingt ans de recherche.

Après vingt ans de recherche et des données issues de plus d’un millier de cours universitaires, l’équipe du professeur Borokhovski de l’université de Concordia à Montréal en est désormais certaine : les technologies ne s’opposent pas à la présence humaine, au contraire. Selon les chercheurs, l’apparition des PowerPoints, des outils de réalité virtuelle et autres serious games a permis une meilleure compréhension de la part des élèves qui visualisent beaucoup mieux les messages. Cela étant, le professeur Borokhovski souligne que « les gens ont tendance à croire que les technologies rendent tout de plus en plus facile, alors que c’est souvent le contraire ». Les outils numériques nécessiteraient ainsi un accompagnement humain pour mieux être appréhendés. Les chercheurs pointent également l’importance de l’échange entre pairs pour faire progresser l’apprentissage des élèves et le rôle fondamental de l’université dans la construction des individus.

Reste que ces conclusions sont encore largement débattues par la communauté des spécialistes de l’enseignement. Il y a quelques mois, une chercheuse écossaise prônait une déshumanisation totale de l’apprentissage en ligne avec un robot-professeur. Une voie que semblent suivre plusieurs start-up pour l’enseignement des langues étrangères avec des algorithmes toujours plus poussés supposés remplacer la présence humaine.

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