Le confinement a remis en lumière les MOOC, rappelant à quel point il peut être bénéfique de les utiliser.
Mais le confinement a remis en lumière ces outils, rappelant à quel point il peut être bénéfique de les maitriser. Pour preuve, le nombre de recherches sur Google à partir du mot clé MOOC (« Cours en ligne », NdlR) a doublé entre mi-mars et mi-juin 2020 – avant de revenir au même niveau que celui de 2014.
Voilà qui incite à réfléchir à de nouvelles pistes pour renouveler les MOOC, afin de mieux tirer parti de leur potentiel. Dans ce cadre, pourquoi ne pas s’inspirer de la vogue des tutoriels et des progrès de l’impression 3D ?
MOOC ET FORMATION À LA DEMANDE
Pourquoi parle-t-on de succès mitigé concernant les MOOC ? L’argument principal est le manque d’attention prêté par l’étudiant aux cours en ligne. Pour quantifier cette attention, on définit un taux de rétention, qui correspond au ratio entre le nombre d’inscrits et le nombre d’étudiants terminant la formation. Pour les MOOC, ce taux est en moyenne entre 5 % et 10 %, sachant que les étudiants affirment généralement ne pas avoir trouvé dans les MOOC suivis les connaissances qu’ils cherchaient.
S’INSPIRER DES TUTORIELS
La jeune génération est unie par un réflexe commun : face à un problème technique, les étudiants ont tendance à se diriger vers les contenus vidéo, et les moteurs de recherche leur permettent d’accéder facilement à des tutoriels sur YouTube. On ne peut pas leur donner tort, sachant qu’il en existe aujourd’hui pour tous les problèmes auxquels vous pourriez penser. Et, dans beaucoup de cas, ces tutos jouissent d’une production d’une qualité excellente et sont animés par de jeunes vidéastes qui savent parfaitement rendre leurs contenus attractifs.
Comment intégrer ce que les tutos font de mieux pour rendre les MOOC plus performants ? La constitution de bibliothèques de contenus vidéos et interactifs est une piste. Elle doit permettre l’intégration facile de ces contenus dans les parcours de formation des étudiants, à l’image des modules développés sur fabadd-academie.fr par cinq écoles, qui peuvent ensuite y piocher les contenus nécessaires à leurs plans de formation.
Il est en effet fréquent qu’une compétence technique « simple » soit nécessaire à plusieurs moments dans le cursus de l’étudiant. Par exemple, la rédaction d’un diagramme pieuvre. Cette compétence technique doit alors faire l’objet d’un « micro-MOOC » auquel on pourra alors faire appel à chaque fois que c’est nécessaire dans le parcours de formation de l’étudiant.
Quant à l’attractivité, il n’est pas toujours évident de produire des vidéos et des contenus interactifs face à la concurrence des vidéastes YouTube. Mais les étudiants ont ici un rôle à jouer, en remobilisant les systèmes de tutorat : la bonne compréhension d’une thématique ou d’une méthode peut être validée par la production d’une vidéo ou d’un contenu pédagogique qui pourront être utilisés par les autres étudiants.
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Repéré depuis https://www.contrepoints.org/2020/09/11/379903-deux-pistes-pour-reinventer-les-mooc