De nouveaux lieux apparaissent : fablab, living lab, learning labs … Tous, à un degré divers selon leur objet, mettent à disposition des moyens pour faire, coopérer, créer ensemble. Des universités d’entreprise reconfigurent leurs locaux en s’appuyant sur ces « espaces inspirants ». Dans ce premier billet sur ce sujet, je m’intéresse à l’évolution des représentations sous-jacentes à ces nouvelles configurations.
La configuration de l’espace reflète une représentation de l’acte d’apprendre
La marge de manœuvre résidera dans la possibilité de déplacer les tables, de circuler autour, d’entrer dans le rectangle … Elle est parfois bien réduite …
Un LearningLab est un lieu et un écosystème d’expérimentation et d’innovation sur les nouvelles formes de travail et d’apprentissage collaboratif. Ces espaces collaboratifs innovants ont recours simultanément aux outils numériques, aux environnements, équipements, supports d’#apprentissage et méthodes pédagogiques favorisant l’intelligence collective ». On peut voir ici la vidéo de présentation du « learning lab » de l’Université Catholique de Lille par Jean-Charles Cailliez.
Nouveaux lieux pour nouveaux apprentissages
Il ne s’agit pas seulement d’apprendre différemment. Mais d’apprendre autre chose.
Il me semble que l’émergence de nouveaux lieux pour apprendre, de même, concrétise le sentiment diffus que l’ancien modèle du « formateur transmetteur », quelles que soient sa qualité et la pertinence des exercices d’application proposés, ne suffit plus.
« L’âge du faire » … et le retour de la conversation
Les nouveaux espaces d’apprentissage prévoient donc souvent des matériels pour le « faire ». Ils réhabilitent aussi la conversation comme élément déterminant d’apprentissage entre pairs.
Les nouveaux lieux pour apprendre favorisent donc la conversation. Ainsi cette belle université du management d’un grand organisme de service public : il y a des salles, certes, mais les apprentissages sont aussi prévus pour advenir ailleurs, et tout l’espace est conçu comme « apprenant ». De petits groupes peuvent converser, confortablement installés. La lumière du jour entre à flot, et l’on se dit qu’il doit être bon d’échanger là.