L’abandon partiel de l’obligation légale de financement de la formation continue par les entreprises (suppression du 0,9 % correspondant au plan de #formation) va modifier les représentations qui sous-tendaient l’ancien système. Ces représentations idéologiques supposaient que l’effort formatif des entreprises pouvait être organisé sous l’angle de la reconduction, de la diminution ou de la progression annuelle des dépenses de formation. Ainsi les grandes entreprises ont été considérées, selon cette approche, comme « très formatrices » (dépenses régulières et supérieures à l’obligation légale) et les petites et moyennes entreprises ont été pointées comme « faiblement ou moyennement formatrices ».
La corrélation entre ces appréciations et d’autres indicateurs a rarement été réalisée. Par exemple, les grandes entreprises « très formatrices » sont-elles plus performantes ou innovantes, toute chose étant égale par ailleurs, que les entreprises de taille moyenne ou les TPE ? Les salariés des TPE sont-ils moins productifs ou compétents que ceux des grandes firmes ? On pourrait multiplier les questionnements et l’on s’apercevrait que l’usage de la formation professionnelle continue (#FPC) dans une entreprise n’obéit pas à des considérations administratives de reconduction annuelle de dépenses mais à des objectifs et des besoins qui ne peuvent être que ponctuels et différenciés selon les périodes. D’autre part le nombre de salariés concernés est un élément déterminant de l’intensité d’usage de la FPC.
En libérant l’obligation de formation, nous rentrons dans l’investissement formation en adéquation avec l’organisation de l’entreprise. Il faudra donc s’habituer à des rythmes et des temporalités d’usage (et donc d’achat) de la FPC différents selon les tailles d’entreprises mais aussi selon les secteurs et même les territoires…
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