Confirmées ou totalement novices, universités et grandes écoles s’organisent pour garantir à leurs étudiants une continuité des cours et des examens. Les examens et concours qui devaient se tenir prochainement seront reportés, au plus tôt fin mai.
Alors qu’il n’y était globalement pas prêt, l’enseignement supérieur a basculé de manière inédite dans le monde des cours à distance. Pour certains établissements, deux jours ont suffi à s’organiser et quelques-uns ont proposé dès le 16 mars une alternative pédagogique en ligne. Pour beaucoup d’autres, il a fallu interrompre les enseignements entre huit et quinze jours, comme à l’Edhec ou à Sciences Po Paris où les cours doivent reprendre, en ligne, dans le courant de la semaine.
La validation du second semestre ne sera pas remise en cause, ni la valeur des diplômes délivrés, avancent tous les établissements pour rassurer des étudiants déjà touchés au premier semestre par les grèves de décembre contre la réforme des retraites. Les examens nationaux prévus jusqu’au 5 avril seront reprogrammés et les concours d’entrée dans les grandes écoles, ainsi que ceux organisés au sein des universités pour accéder à la deuxième année des études de médecine, seront replanifiés à partir de la fin du mois de mai, a fait savoir, mardi 24 mars, le ministère de l’enseignement supérieur.
Le confinement met au jour une sorte de fracture numérique entre étudiants mais aussi entre enseignants. « Nos élèves sont renvoyés dans des zones souvent mal connectées, alerte une enseignante du lycée Val-de-Seine au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), qui compte une centaine d’étudiants en BTS. La moitié de mes élèves ont des difficultés avec leur ordinateur et une connexion de mauvaise qualité chez eux. Ils bidouillent… Certains en viennent à taper leur rapport de stage sur leur téléphone portable ! »
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