La subjectivation : de quoi parle-t-on ?

Pour Etienne Bourgeois, « la finalité de toute entreprise éducative n’est pas en soi l’apprentissage, mais bien la subjectivation (…) L’enjeu central de la formation (…) n’est pas tant de faire apprendre, comme une fin en soi, mais de donner les moyens à l’apprenant de faire,  dans sa vie, quelque chose de personnel de ce qu’il apprend, de se l’approprier pour devenir sujet, c’est-à-dire désirer, penser, parler, et agir en « je » dans le monde, en relation aux autres ».

Les 4 dimensions de la subjectivation en formation

  • Le sentiment d’exister
  • L’agentivité
  • L’indépendance
  • La réflexivité

La subjectivation : un processus en 5 étapes

  • « La construction de connaissances nouvelles : entrer dans le monde de l’autre »
  • « La mise au travail des connaissances acquises : faire entrer en soi le monde de l’Autre »
  • « Le Vide médian : laisser l’Autre entrer en résonance avec soi »
  • « La réflexivité critique : (ré)émerger comme sujet dans la rencontre avec l’Autre »
  • « Du Je au Nous : Se (re)mettre à l’épreuve de l’Autre »

Inviter les apprenants à s’engager dans une démarche de subjectivation

La démarche en 5 moments proposée par Etienne Bourgeois ne s’improvise pas, elle nécessite de la part des apprenants d’adopter une posture et d’acquérir des compétences particulières telles que développer des aptitudes :

  • Aux comportements pro-sociaux,
  • A la pensée critique
  • Aux techniques du « vide médian »
  • A la réflexivité
  • A la reconnaissance de l’altérité

Ces aptitudes ne peuvent être réellement enseignée, mais elles peuvent être développées par des pédagogies actives et co-actives et une valorisation de l’apprentissage permanent.

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Repéré depuis https://www.blog-formation-entreprise.fr/concepts-pedagogiques-13-subjectivation/

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