Dans une interview parue le 10 septembre dernier dans le magazine Causeur, Souâd Ayada, présidente du Conseil supérieur des programmes, nommée par le ministre de l’Éducation nationale Jean‑Michel Blanquer, s’en prenait à « l’inflation des méta-discours » sur l’école – affirmant « la nécessité d’apprendre à apprendre, de comprendre et de critiquer avant d’apprendre quoi que ce soit ».
Un héritage du XIXe siècle
Cette opposition rappelle que le choix de cet axe de travail, et en particulier celui de l’expression « apprendre à apprendre », revendiqué explicitement et publiquement, n’a rien d’anodin. Derrière une expression récurrente dans les discours actuels sur l’éducation se cache une longue histoire, loin d’être tranquille et de l’ordre du consensuel.
Une compétence clé
Toujours est-il que le sujet est revenu au centre des polémiques le 25 mai 2013 lors de la discussion au Sénat du projet de loi pour la refondation de l’école porté par le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon. Un amendement (venant du groupe écologiste et adopté en commission) indiquant que parmi les « huit compétences-clés » il devait y avoir notamment « apprendre à apprendre » a été rejeté en séance en raison du tir croisé du groupe UMP et du groupe CRC (à savoir le PCF et ses alliés).
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