L’histoire du mot QUIZ
Avant de s’intéresser au quiz (ou autrement nommé « évaluation », « questionnaire », « test », etc.), je me suis posé la question de son origine.
La légende*
Un jour le propriétaire d’un théâtre dublinois, fit le pari qu’il pourrait en 48 heures faire connaître un nouveau mot dont le sens serait finalement choisi/donné par les spectateurs. Un soir après le spectacle, il donna à sa troupe, un papier avec le mot « quiz » écris dessus et leur demanda de l’écrire sur les murs de la ville. Le lendemain, le mot s’affichait partout dans la ville et très vite, il fit parti du langage commun. Cet homme s’appelait Richard Daly. Si vous voulez écouter cette histoire (en anglais), cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=YvB7Tc9VI2c @YouTube
Une piste de réponse…
Le mot « Quiz » était utilisé au 18ème siècle pour parler d’un jouet proche du yo-yo puis pour décrire une personne au comportement bizarre (d’ailleurs on le retrouve dans l’adjectif « quizzical »). Son acception actuelle ne fait son apparition qu’à la fin du 19ème. Mais peut-être que le mot « quiz » a tout simplement la même racine que le mot « question ». Finalement, le mystère de l’origine du mot « quiz » risque de planer encore longtemps…
Dans le vif du sujet : un quiz ça sert à quoi ?
Et vous, que répondriez-vous ?
Des Quiz, on en met où ?
Le quiz se retrouve à différentes étapes d’une formation et ceci pour répondre à différents besoins/objectifs.
Avant
# Recueillir des attentes (rarement fait) : aider à la structuration d’un parcours Blended ; initier des échanges et donc favoriser l’implication des participants/apprenants (nécessite une réponse/un feedback)
# Mesurer un niveau : créer des groupes homogènes (ou à l’inverse hétérogènes) ; mesurer les acquis en fin de formation.
# Vérifier des connaissances/lacunes : construire ou générer un parcours adapté.
# Faire réfléchir : permettre une prise de recul sur ses pratiques.
Pendant
# Vérifier des connaissances/lacunes : en cours de parcours surtout si celui-ci s’étend sur plusieurs mois, afin d’ajuster si nécessaire.
# Ancrer les apprentissages : en mobilisant ou réactivant des connaissances/acquis (idéalement en scénarisant le quiz afin de mettre l’apprenant en situation ou en distillant des questions tout au long de la formation). Le feedback est de mise.
Après
# Mesurer un niveau : mesurer les acquis (les progrès).
# Recueillir un niveau de satisfaction : engager une démarche d’écoute (nécessite un feedback en cas de retour négatif et une communication globale – remerciements, pistes d’amélioration, etc.)
# Obtenir des suggestions d’amélioration : faire mieux la prochaine fois, impliquer les collaborateurs.
# Mesurer les impacts de la formation sur les pratiques professionnelles : valoriser les collaborateurs, valoriser les actions de formation (ce dernier point et tout aussi passionnant qu’ardu : les KPIs on en parle mais force est de constater que les mettre en place ne va pas encore de soi, même si on en a très envie. Mais les lignes bougent )
Évaluation à froid : vivement le dégel !
Zoom sur le dernier point « Mesurer les impacts de la formation sur les pratiques professionnelles » (ou évaluation à froid), afin de se pencher sur 2 points (à minima) sur lesquels il nous faut tous travailler afin de faire avancer les choses :
# La définition et collecte des KPIS en interne (pas d’indicateurs,= pas d’objectifs, pas d’objectifs = pas de suivi)
# L’implication des managers (avec l’accompagnement et les outils qui vont bien…et un peu de temps aussi )
La bonne question et le bon feedback
C’est une question…de question
Mais qu’est-ce que la bonne question ? C’est celle qui, pour l’apprenant, stimule la réflexion et permet de se projeter en situation réelle (bref qui aide à faire le lien entre les acquis et leur application sur le terrain) ; et qui permet d’identifier avec précision l’information recherchée (acquis, lacune, niveau de satisfaction, etc.).
Si vous étiez une bonne question, vous :
Seriez simple et clair (l’énergie et la réflexion doivent être passées sur la recherche de la réponse pas sur la compréhension de la question ) ;
# Éviteriez la référence à une autre question ;
# Seriez contextualisé afin de favoriser la transposition
# Feriez travailler autant la réflexion que la mémoire.
Pour un quiz encore plus efficace et engageant, alternez les types de questions, pondérez-les (si votre outil le permet) et fixez un niveau de réussite challengeant mais pas inatteignable (ex : 70/75%).
Question réponses, ne les faites pas débuter par le même mot ou la même phrase et n’hésitez pas à introduire un peu d’humour (1 ou plusieurs réponses justes, 2 ou 3 réponses fausses mais crédibles et une réponse prêtant à sourire).
Un feedback nourrissant
Pour un feedback propre à nourrir la réflexion et les connaissances d’un apprenant expliquez pourquoi une réponse est considérée comme correcte et une autre comme fausse. Précisez/complétez la réponse, idéalement en la reliant à un exemple concret. Ne renforcez pas le sentiment d’échec (évitez les mots/expressions « faux », « mauvaise réponse », « perdu ») restez dans l’explication. Enfin, un feedback doit être concis pour faciliter compréhension et la mémorisation.
Des questions ? :-) ?
Virginie JAULIN (Directrice associée chez TIPS n’ LEARN)
*The Oxford Dictionaries