Avec l’entrée en vigueur de la certification Qualiopi et la mise en œuvre du nouveau système de collecte des contributions, l’année 2022 marque l’aboutissement du déploiement de la « loi avenir professionnel ». Mais le nouvel édifice s’avère fragile sur le plan financier, laissant entrevoir de futurs ajustements voire des changements plus structurants, une fois les élections présidentielles passées.

Prestataires de formation : Qualiopi devient la norme

Dernier changement en date pour ces acteurs : l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022 de la certification Qualiopi, désormais indispensable pour intervenir sur les fonds publics ou mutualisés. Cette nouvelle démarche qualité, basée sur un référentiel national et validée par des procédures d’audit mises en œuvre par des certificateurs indépendants, marque une rupture par rapport à l’ancien système. Elle fait entrer les organismes de formation dans une logique d’amélioration continue de leur process. A la veille de l’échéance du 1er janvier 2022, plus de 28 000 prestataires avaient déjà décroché le sésame ou étaient engagés dans le processus de certification. Tout l’enjeu pour eux et pour les futurs certifiés sera de faire vivre cette démarche qualité.

Financement : l’angle mort de la réforme

La démarche qualité et le transfert de la collecte marquent la fin d’une longue période de transition. Seule ombre au tableau de cette réforme qui s’achève dans un environnent chahuté par la crise sanitaire : un déficit conséquent, lié à la réduction des recettes et à l’augmentation des dépenses du fait du développement de l’apprentissage et du succès du CPF. Si le gouvernement a pris des mesures pour sécuriser le système en 2021, la question du rééquilibrage financier du système reste entière. Le sujet nécessitera des arbitrages de la part du futur gouvernement. A l’approche des élections présidentielles de nombreux acteurs avancent leurs propositions. Les partenaires sociaux ont pris les devants avec leur accord cadre national interprofessionnel conclu en octobre dernier. D’autres parties prenantes s’apprêtent à alimenter les débats à l’instar de la Fnadir [ 1 ] qui va lancer prochainement une consultation nationale et interroger les candidats sur leur vision de l’apprentissage.

—————

Repéré depuis https://www.centre-inffo.fr/site-centre-inffo/actualites-centre-inffo/le-quotidien-de-la-formation-actualite-formation-professionnelle-apprentissage/articles-2022/2022-dernier-acte-de-la-loi-avenir-professionnel-et-apres

Abonnez-vous à notre Newsletter : https://digital-learning-academy.com/abonnement-newsletter

Partagez cet article