Un secteur morcelé de petits entreprises
Une autre pépite française a fait parler d’elle en fin d’année : EvidenceB, qui a remporté un marché public pour déployer à la rentrée 2024 son outil MIA Seconde (Modules interactifs adaptatifs) à tous les lycéens de Seconde. Le principe : permettre aux élèves de réaliser, en dehors de la classe, des exercices de mathématiques ou de français sur une application. Grâce à un algorithme boosté par l’intelligence artificielle, l’élève reçoit de nouveaux exercices pour progresser, selon son niveau.
Faire valider son innovation : un vrai parcours du combattant !
Principale différence entre la France et le Royaume-Uni sur le secteur de l’Edtech : l’absence de lien entre le Ministère de l’Éducation nationale français et les startup privées.
Conséquence : la fuite des pépites françaises vers l’étranger, à l’instar de Lalilo, startup qui facilite l’apprentissage de la lecture chez les enfants et qui a été rachetée par le groupe américain Renaissance ; ou Holy Owly, leader de l’apprentissage des langues des 3-12 ans, rachetée par des Suédois.
Apprendre avec un casque de réalité virtuelle
« L’Edtech est un marché porteur de sens, en croissance, non lié à un effet de mode », remarque Litzie Maarek, cofondatrice d’Educapital, le plus grand fonds d’investissement Edtech en Europe. « Pour connaître le succès, une startup doit construire un outil qui réponde à un besoin. Les tendances fortes pour 2024 restent l’intelligence artificielle, pour faire gagner du temps aux enseignants, personnaliser l’apprentissage, former les élèves aux nouveaux métiers et aider à la reconversion, mais aussi l’immersive learning, qui permet l’apprentissage grâce à la réalité virtuelle. Nous ne sommes qu’au début de cette révolution ».