Ou comment surmonter les clivages entre LMS et LXP
LMS, LXP,
de quoi parle-t-on ?
Oui, le LMS permet de piloter finement la formation multimodale, il reflète l’organisation pour définir des rôles précis, prescrire et suivre les résultats, gérer les certifications, créer des portails scénarisés… mais comme les équipes formation sont surchargées et que nous sommes pressés, est-ce toujours la meilleure technologie pour développer les compétences ?
Alors le LXP vient défier le LMS. Il met l’accent sur la fluidification et la personnalisation de l’accès au contenu. Il autonomise le dispositif en facilitant la curation et la création de contenu par les experts, voire par les collaborateurs. Il mime les solutions de loisir grand public avec le partage des « playlists » de contenu avec son réseau, comme chez Deezer ou Spotify. Il vise la familiarité pour inspirer de nouvelles routines d’apprentissage. Son approche de type « micro learning » se veut « cocktail de nuggets » et vise le support à la performance, pour mieux s’inscrire dans le flux de la journée de travail.
Choisir, c’est renoncer.
Vraiment ?
On voit qu’aujourd’hui, se priver de l’un ou de l’autre reviendrait à sautiller sur une jambe…
L’apprenant solitaire qui sait ce qu’il veut va apprécier les réponses rapides. Il sera stimulé par les préconisations automatisées ou celles de son réseau… Oui, mais on apprend autrement que par question-réponse. Il faut un projet d’apprentissage, une scénarisation de la montée en compétence.
Puisque le temps des apprenants est compté, cela implique de viser la qualité et la clarté des objectifs. La valeur de la formation est aussi dans les conditions et perspectives proposées : que reste-t-il de la 5ème symphonie ou de Keith Jarrett au rayon fruits et légumes du super marché ? La solution doit donner aux acteurs de la formation les moyens d’accompagner et de donner du sens ; je pense au RRH, au formateur, au tuteur et au manager coach.
Acquérir séparément les deux solutions peut paraitre idéal, mais c’est compliqué, difficile à maintenir, plus cher, cela nécessite un intégrateur… Alors faut-il renoncer au pilotage ou à l’autonomie du terrain ? Ou faut-il mieux miser sur les LMS qui singent les LXP… ou l’inverse ?
Et si la nouvelle frontière
était ailleurs ?
Depuis 20 ans, les plateformes se sont concentrées sur les 30% de formation formelle et informelle. Un nouveau cycle s’est ouvert qui permet l’animation et la validation des compétences sur le terrain, le 70%.
On peut non seulement dépasser l’antagonisme LMS / LXP, mais aussi viser l’apport d’une nouvelle dimension clé, celle du coaching terrain. C’est comme cela qu’on voit l’apparition d’authentiques plateformes d’organisation apprenante, la famille xLMS®. Elles proposent un environnement apprenant unifié, attractif, immersif, scénarisé, collaboratif, adaptatif, intelligent, avec une réelle capacité de pilotage 70/20/10. Il s’agit de conjuguer le plaisir de l’expérience d’apprentissage autonome et l’efficacité de l’apprentissage piloté via l’expérience, l’observation et le coaching.
https://xperteam.net
Engagé dans l’émergence d’un nouveau type d’organisations apprenantes, Mathieu est régulièrement conférencier lors d’événements sur la transformation et le learning. Son expertise est nourrie par un « voyage » de 20 ans dans les technologies et nouvelles stratégies de learning et de développement des compétences au sein d’éditeurs Suédois, Américains et Français.
Spécialiste en solutions d’apprentissage mixtes et expérientielles prenant en charge le modèle 70:20:10, Il se passionne depuis quelques années pour une nouvelle étape de maturité des infrastructures digitales des organisations apprenantes, à savoir le pilotage du « coaching terrain » et de la formation en situation de travail.