Le budget 2025 reste la grande inconnue de cette rentrée. Une chose est certaine : il y aura des dépenses en baisse, y compris, vraisemblablement, sur la formation.
Une « revue des dépenses publiques » diffusée début septembre 2024 fait la liste des économies qui peuvent être faites sur ce poste. Moindres dépenses et hausses des recettes permettraient de réduire la note de la formation de 1,9 Mds€, en suivant le scénario recommandé. L’aide à l’apprentissage est en ligne de mire. Nous avons lu le rapport pour vous, afin de faire l’inventaire des mesures qui pourraient affecter les financements utilisés par les entreprises.
11 mesures d’économie sur la formation et l’apprentissage
Le champ de l’étude excluait les plans régionaux d’investissement dans les compétences, le conseil en évolution professionnelle (CEP) et la VAE. L’objectif fixé était d’arriver à un minimum d’1,5 Mds€ d’économies en 2025, « intégrant au plus 20% de mesures de recettes ». Pour l’essentiel, il s’agit donc de couper dans les dépenses. Les 3 principaux suspects sont cités dès l’abord : l’apprentissage, le CPF, et les dispositifs de reconversion. Le rapport identifie 11 mesures.
- 7 mesures portent sur l’apprentissage. Si elles étaient toutes appliquées, l’économie s’élèverait entre 1,9 et 2,5 Mds€.
- 1 mesure concerne le CPF, pour une économie estimée autour de 190M€ ; il s’agit cependant d’une mesure déjà mise en place sous une autre forme (le ticket modérateur, ou reste à charge).
- 3 mesures affectent les dispositifs de reconversion, et feraient gagner entre 144M€ et 216M€.
Au total, la dépense publique d’apprentissage et de formation pourrait donc être réduite de 3Mds€ en appliquant toutes les mesures préconisées – soit le double de l’objectif minimum affiché. Le rapport préconise un scénario central qui permettrait de réduire les dépenses de 1,5Mds€ et d’augmenter les recettes de 421 M€ – soit au total 1,921 Mds€ d’économies sur le poste formation et apprentissage.