Depuis le milieu des années 2010, les chatbots sont utilisés dans le digital Learning, l’expérience d’Ashok Goel de Georgia Institute of Technology à partir de 2016 en est un bon exemple. Déjà à cette époque, le site humanoides.fr intitulait un de ses articles : « Et si votre tuteur scolaire était en réalité… un robot ! »
Presque 10 ans plus tard, les choses ont-elles changé ?
Il est certain que le développement rapide de l’IA générative a popularisé le recours aux algorithmes pour réaliser de nombreuses tâches.
Au-delà des aspects marketing, tous les pédagogues, enseignants, formateurs et tuteurs le savent, les besoins de soutien des apprenants ne se limitent pas aux connaissances notionnelles et méthodologiques mais relèvent également des plans motivationnel, socio-affectif et métacognitif.
Il n’en reste pas moins que sur le plan cognitif, les avantages des assistants pédagogiques IA sont indéniables. Disponibles en permanence, ils sont pertinents lorsque les données d’entraînement ont été judicieusement choisies par l’équipe pédagogique. Le temps gagné pour les tuteurs humains est manifeste et précieux.
Mais justement, que faire de ce temps et de cette valeur créée ?
En définitive, l’intégration croissante de l’intelligence artificielle dans le domaine du digital learning ouvre des opportunités inédites pour enrichir et diversifier les modalités d’accompagnement des apprenants. Toutefois, il est essentiel de garder à l’esprit que l’IA, aussi performante soit-elle sur le plan cognitif, ne saurait remplacer la dimension humaine, irremplaçable dans la gestion des aspects motivationnels, affectifs et métacognitifs. L’avenir du tutorat à distance réside donc dans une complémentarité intelligente, où l’IA agit en soutien des tuteurs humains, libérant du temps pour des interventions plus personnalisées et qualitatives.