Former, apprendre, se réinventer : en 2025, ces mots ne relèvent plus du simple discours RH. Ils sont devenus une nécessité stratégique. Face aux mutations technologiques, écologiques et démographiques, les entreprises n’ont plus vraiment le choix : elles doivent miser sur le développement continu des compétences pour rester compétitives, attractives et agiles.
L’upskilling : progresser dans son métier actuel
L’upskilling consiste à acquérir de nouvelles compétences pour se perfectionner dans sa fonction actuelle ou évoluer dans la même voie. C’est la montée en puissance dans son propre domaine.
L’upskilling, c’est la promesse d’une progression sans rupture : on capitalise sur ce qu’on sait déjà pour aller plus loin.
Le reskilling : changer de métier ou de voie
Le reskilling, lui, représente un changement de cap. Il s’agit d’apprendre des compétences entièrement nouvelles pour exercer un autre métier — souvent dans le cadre d’une reconversion.
C’est aussi une démarche de plus en plus encouragée par les entreprises elles-mêmes, notamment quand elles cherchent à repositionner leurs salariés plutôt que de recruter massivement à l’extérieur.
Le cross-skilling : élargir ses horizons
Enfin, le cross-skilling consiste à développer des compétences transversales, parfois éloignées de son cœur de métier. L’idée est de gagner en polyvalence et en compréhension globale du fonctionnement de l’entreprise.
Le cross-skilling est souvent le parent discret de la formation : moins visible que le reskilling ou l’upskilling, mais tout aussi précieux. C’est lui qui favorise la collaboration interservices, l’adaptabilité et la cohésion dans les équipes.
Les entreprises en transition : l’exemple du baromètre Opco EP
L’Opco EP, qui accompagne plus de dix mille entreprises de proximité, a publié en 2025 son Baromètre Transitions & Compétences. Le constat est sans appel : les petites entreprises font face à des transformations massives (numériques, écologiques, mais aussi démographiques) qui bouleversent leur manière de travailler.
Une prise de conscience progressive, mais encore inégale
Le Medef, dans son premier Baromètre “Entreprises & Formation 2025”, met en évidence une réalité nuancée : si la grande majorité des entreprises reconnaît la formation comme un levier stratégique, beaucoup la perçoivent encore comme une contrainte réglementaire ou un coût plutôt qu’un investissement.
Trois priorités émergent :
- Accompagner les TPE et PME, souvent démunies face aux dispositifs.
- Simplifier les démarches administratives liées à la formation.
- Mesurer réellement l’impact des actions de formation.
C’est ici que la notion d’évaluation prend toute sa place. Mesurer les effets d’un programme d’upskilling ou de cross-skilling, c’est non seulement prouver son efficacité, mais aussi justifier la poursuite de l’investissement.





