Il est souvent dit d’Internet qu’il a abruti notre mémoire. Le brutal constat n’est pas entièrement faux. Nous nous en remettons fréquemment à nos téléphones pour nous rappeler de numéros, Google (ou tout autre moteur de recherche) est devenu l’aide-mémoire dès que nous avons une question de grammaire, d’histoire, de géographie, de mathématiques, etc. À croire que nous avons passé toutes ces années sur des bancs d’école pour ne rien retenir.

Une mémoire externe

De récentes études comme celle de Kapersky Lab montrent en effet que cette amnésie virtuelle est réelle. Que maintenant 30 % des Européens vont directement sur Internet pour trouver une réponse et que parmi eux, le quart oublie immédiatement l’information après l’avoir utilisé. En fait, ils sont beaucoup à apprécier et à user des technologies comme une mémoire externe, ce qu’on appelle le déchargement cognitif. Et si cela peut être vu comme une dégradation cérébrale, d’autres le perçoivent comme une nouvelle structuration de la mémoire.

Sauvegarder ses souvenirs

Le fait d’avoir accès à une mémoire externe peut aussi aider quand la sienne fait défaut. Thomas Dixon a été frappé par une voiture en 2010. Il a subi un violent choc à la tête. Conséquence : il n’arrive plus à former de souvenirs depuis le jour de l’accident. Alors, après avoir tenté de garder un journal intime et d’avoir utilisé Twitter pour se souvenir des jours précédents, il a décidé de créer son logiciel pour retrouver plus facilement ses souvenirs.

Références

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