La publication d’ un taux de chômage nettement plus bas qu’attendu pour 2019 n’est pas la seule bonne nouvelle que Muriel Pénicaud s’est empressée de saluer jeudi. La ministre du Travail s’est aussi félicitée du très bon démarrage de l’une des pièces maîtresse de sa réforme de la formation : l’application « Mon Compte formation » . Téléchargée près de 970.000 fois, celle-ci a attiré 5,1 millions de visiteurs uniques après trois mois d’existence. Soit un salarié sur quatre, insiste-t-on dans son entourage.

Le relevé des compteurs montre que 160.000 Français ont puisé dans leurs comptes – autrefois en heures, basculé en euros au 1er janvier 2019 – en premier lieu pour passer le permis B (14.000), effectuer un bilan de compétences (9.000), créer ou reprendre une entreprise (8.000) pour ne citer que le Top 3 des formations les plus courues. Montant moyen engagé : 1.190 euros complétés à hauteur de 490 euros de la poche des titulaires. Le premier chiffre est appelé à augmenter avec le versement en avril des sommes dues au titre de 2019 (500 euros par défaut, 800 pour les personnes peu qualifiées).

Milliard un peu juste ?

 

Depuis le lancement de l’application, la montée en charge est la suivante : 12 millions engagés pour les 9 premiers jours de l’application en novembre ; 45 millions en décembre ; 70 millions en janvier ; 30 millions sur les 10 premiers jours de février. Si l’on extrapole sur la totalité du mois en cours et sur cette base d’ici à fin 2019, le milliard prévu suffira tout juste. Ce d’autant que l’entrée dans la danse en mars des indépendants, puis à l’été, de tous les abondeurs potentiels, entreprises ou conseils régionaux notamment, risque de créer un appel d’air supplémentaire.

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Repéré depuis https://www.lesechos.fr/economie-france/social/risque-de-surchauffe-pour-le-compte-personnel-de-formation-1171790

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