Pas facile de comprendre ce qu’est l’innovation dans un monde mouvant et complexe. C’était pourtant l’un des défis de la session introductive de l’édition 2011 de la conférence Lift qui se tenait la semaine dernière à Genève.

Actuellement la nouvelle révolution de la communication produit une nouvelle transformation des connaissances et donc des institutions, estime Don Tapscott. L’internet nous permet d’arriver à“l’âge de la connaissance distribuée”, à l’ère de la connaissance en réseau. Mais comment vont évoluer les institutions en regard de cette transformation ?

La nouvelle génération, celle des gens qui sont nés avec le numérique, est dans une situation difficile. Elle est confrontée à de nombreux problèmes : le chômage massif, le changement climatique, la fin des énergies fossiles, etc. “Nous sommes au début d’une radicalisation de la jeunesse”, prophétise Tapscott, car elle a désormais des outils très performants pour réagir, pour organiser une riposte aux difficultés qu’elle connait.

 Mais l’éducation nous formate et nous fait perdre l’essentiel de notre créativité, regrette l’entrepreneur (Jean-Claude Biver, président de Hublot). Et plus nous cadrons les enfants, plus les enfants vont perdre leur créativité.“L’innovation est plus puissante que le savoir, car le savoir, c’est facile à obtenir. Il est désormais très accessible avec les nouvelles technologies. Mais la créativité est au-dessus du savoir. Si tout le monde pouvait être créatif, il faudrait certainement inventer quelque chose de plus pour distinguer les gens.” L’innovation est ce qui nous distingue les uns les autres. Rien de moins !
 On est désormais dans la situation où toutes ces hiérarchies et leurs fondements sont en train de disparaître, comme le disait Don Tapscott. La “distance” qui nous a amenés à créer des pays et des hiérarchies sociales n’a plus aucun sens. On peut envoyer un e-mail partout dans le monde. On a créé des diasporas d’intérêt en ligne. “La mort de la distance a créé de nouvelles formes de pays, fondés non plus sur la distance, mais sur la culture, les croyances, les principes, les relations… Nous avons plus de liens avec des gens qui ont les mêmes intérêts que nous dans le monde qu’on n’en a avec nos voisins voire avec notre famille. Les nouvelles formes culturelles sont fondées sur des intérêts communs… Tant mieux, car il n’est pas si facile de tirer sur hastag.”

La scène de Lift est toujours l’occasion de croiser des réflexions positives. Cette année encore, il a été nécessaire de faire deux pas de côté pour comprendre que oui le monde avait définitivement changer d’époque… Et donc qu’il fallait apprendre à travailler avec de nouveaux concepts sociaux et politiques. Problème, nous n’avons pour le moment à disposition que quelques briques du nouveau logiciel. C’est peut être cela l’injonction d’innover dans un monde en plein Renaissance. .

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