Si l’annonce du désormais reste à charge de 100 euros pour toute formation financée avec son CPF pourrait décourager ceux qui veulent changer de carrière, le dernier rapport de l’Igas alerte sur les nombreuses faiblesses du dispositif, qui mettent déjà à mal les reconversions professionnelles.
Des formations coûteuses peu prises en charge par les employeurs
Avec l’instauration de ce ticket modérateur, le gouvernement espère réaliser près de 200 millions d’économies par an. Mais dans son dernier rapport publié le 22 mai, l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) pointe du doigt les entreprises qui pourraient, elles aussi, contribuer davantage. Le rapport souligne que les cofinancements d’entreprises ne représentent qu’1 % des dépenses totales du CPF, qui s’élèvent à plus de deux milliards d’euros par an. Une contribution limitée qui montre une certaine réticence des entreprises à investir pleinement dans le développement des compétences de leurs salariés, souvent perçu par les employeurs comme une charge plutôt qu’un investissement stratégique.