Grandes écoles et université se lancent toutes ou presque dans l’aventure des #mooc’s (cours ligne). Et toutes se posent la question de leur rentabilité. Comment vendre les MOOC’S ? A quelles conditions? par Nicolas Glady, titulaire de la Chaire Accenture Strategic Business Analytics de l’ESSEC
 Le premier bénéfice n’est pas directement financier : c’est celui de se faire connaître. A la manière de chanteurs qui ont été découverts sur Youtube, les MOOCs permettent à un enseignant de toucher une population à laquelle il n’avait pas directement accès auparavant. A plus long terme, cette publicité peut avoir des retombées positives puisque son expertise aura une visibilité accrue, et pourra donc servir à recruter pour des programmes plus classiques, et donc payants.
A l’instar des musiciens, les institutions académiques peuvent donc se tourner vers les « produits dérivés » pour trouver des sources de revenus. Non pas des concerts ou des éditions limitées de leurs albums, mais leur équivalent dans le monde de l’enseignement : des formations en face-à-face, des certificats ou diplômes reconnus, ou même toute une série d’autre service « premium ».
En fin de compte, le paradoxe est sans doute que dans un monde où tout est disponible sur Internet, le seul moyen pour les institutions académiques de « créer de la valeur » est via une animation de la salle de classe pertinente. A l’instar du monde de la musique où les concerts sont redevenus nécessaires pour les musiciens, la salle de classe est – plus que jamais – le cœur et le poumon de l’école.

Les modèles freemium bouscule la chaine de valeurs de la #formation et la culture du secteur. Va t’on vers des friches universitaires avec ses amphi vides ? En effet, il est urgent de repenser les bâtiments pour accueillir les étudiants dans des modèles plus collaboratifs…   Le présentiel a toute sa place s’il répond aux nouvelles exigences de l’apprenant : flexible et interactif. Le présentiel comme un temps du luxe favorisant le networking et le learning by doing.

Repéré depuis www.latribune.fr

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