À Ax-les-Thermes, la 22ᵉ édition de LUDOVIA a placé au centre des débats une question cruciale pour l’école d’aujourd’hui : comment le numérique peut-il renforcer l’attention et la participation des élèves plutôt que les fragiliser ? 800 chercheurs, enseignants, institutionnels et partenaires se sont retrouvés dans une ambiance conviviale pour échanger pratiques, expériences et visions.
Un enjeu au cœur des apprentissages
C’est le professeur de psychologie cognitive André Tricot qui a ouvert les débats, rappelant l’importance de replacer l’attention au cœur de la réflexion pédagogique :
Ce n’est pas la technologie qui augmente nos capacités, mais la maîtrise que nous en avons. À l’heure de la révolution de l’IA générative, notre défi est de mobiliser l’attention et la participation des élèves pour qu’ils deviennent acteurs de ces outils et non simples consommateurs.
Un message qui a trouvé un écho tout au long de l’événement, notamment dans le Learning Village, véritable laboratoire d’idées où se mêlaient ateliers, démonstrations et colloques scientifiques.
Témoignages de terrain : inspiration et énergie
Pour Laurent Clarac, conseiller pédagogique à Pamiers, Ludovia est avant tout un lieu de rencontres professionnelles :
En quelques mètres, on arrive en 2-3 jours à tisser tout un tissu relationnel. Cela permet de découvrir des outils, d’échanger avec des startups, mais aussi de renforcer l’esprit collaboratif entre enseignants.
Romain Bourdel-Chapuzot, enseignant de physique-chimie dans l’académie d’Aix-Marseille, insiste lui sur l’impact durable de sa participation :
« Ludovia, ça a eu un impact fort sur ma carrière, avec deux volets : l’inspiration pédagogique, mais aussi le relationnel. »
Pour d’autres, comme Olivier Lerouge, responsable du pôle numérique au CREPS de Montpellier, cette première participation est une révélation :