
Publié dans : Cognition et Communication
le développement de ces techniques se pose avec plus d’acuité à mesure qu’elles deviennent plus scientifiques et plus technologiques – ainsi que plus massives. Ienca et Andorno proposent d’établir 4 droits fondamentaux :
- la liberté cognitive (le droit de modifier ses propres états mentaux avec les neurotechnologies) ;
- la vie privée mentale (le droit d’interdire la lecture involontaire de son état mental, sa structure et son contenu) ;
- l’intégrité mentale (le droit d’interdire la modification involontaire de son état mental, sa structure et son contenu) ;
- et la continuité psychologique (le droit d’interdire l’application d’objets qui altèrent votre personnalité).
Bref, après avoir établi le droit à disposer de ses propres choix cognitifs, ces propositions se résument à un droit de dire non au fait de se voir imposer des interventions cognitives, résume le futurologue. Mais à peine posés, ils posent déjà questions. Quand Facebook tente d’agir sur l’humeur de ses utilisateurs, comme l’avait reconnu le réseau social en 2014, avec force polémiques, ne franchit-il pas une de ces limites ? Comment qualifier et mesurer les altérations intentionnelles des motivations des gens pour atteindre des objectifs sociaux, politiques ou économiques, comme le propose l’économie comportementale ?


