S’ils ont suscités un grand nombre d’espoirs à leur apparition, les cours en ligne ouverts et massifs peinent à convaincre. Pourtant, l’#éducation ne pourra pas faire l’économie de sa transformation #numérique.
Des chiffres révélateurs
Pour apporter la démonstration du revers rencontré par les #MOOC, il suffit d’avancer quelques chiffres. La rétention des utilisateurs sur un dispositif numérique est souvent une métrique pertinente pour évaluer la considération portée par ceux-ci audit dispositif. Or, les études réalisées sur les données des plateformes leaders du secteur comme Coursera, EdX et Udacity, menées par des chercheurs de l’université catholique de Louvain, par le professeur Terry Anderson, de l’université d’Athabasca, au Canada, et par un groupe de chercheurs international, avancent un taux de rétention moyen compris entre 5% et 10%. Cette donnée n’est pas parfaite mais elle révèle a minima que les MOOC ne sont pas des produits capables de retenir l’attention des apprenants sur la durée prévue des cours en ligne.
Un nouvel écosystème ?
Le changement de paradigme plébiscité aura des conséquences pour tous les acteurs impliqués par la production de la nouvelle génération de cours en ligne.
L’interpénétration du monde académique avec ceux de l’audiovisuel et d’Internet obligera chacune des parties prenantes à apprendre, respectivement, de nouvelles façons d’enseigner et des manières inédites de produire un contenu à dimension pédagogique. Les enseignants devront s’initier à la scénarisation des contenus et à l’écriture de scripts pour les vidéos, fondées sur des mécaniques nouvelles issues des bonnes pratiques d’Internet pour capter leur audience autour des concepts clés qu’ils souhaitent transmettre à leur élèves. Les producteurs de contenu devront prendre en considération la spécificité des contenus véhiculés dans les vidéos. Ils pourraient réfléchir à de nouveaux formats. Ils pourraient aussi privilégier des mises en forme et en image encore inexplorées comme l’interactivité, l’immersion, l’utilisation de nouvelles formes de réalité, augmentée ou virtuelle, ou d’IA pour s’adapter en temps réel au comportement de l’apprenant.
Repéré depuis : https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2018/08/22143-pourquoi-les-mooc-ne-tiennent-pas-leurs-promesses