Pensez-vous vraiment que sur 10, 100, 1000 apprenants, tous ont les mêmes pré-acquis et la même maîtrise des prérequis ? Évidemment non. Et si la réponse est non, alors c’est toute votre maison qui s’écroule.
Si le point de départ n’est pas fixe, qu’en est-il du point d’arrivée ? Ce dernier est quant à lui bien commun à l’ensemble des apprenants car c’est la cible à atteindre. En revanche, il n’est que très rarement maîtrisé par les concepteurs de parcours. Pire, leur implication et leur créativité tout au long de l’élaboration de leur parcours de formation tendent à leur faire perdre de vue l’objectif, ou tout du moins à ne pas s’interroger sur comment mesurer l’atteinte du point d’arrivée.
Pour remédier à cela, il faut renverser la table et modifier son processus d’élaboration. La première étape doit consister à créer l’évaluation qui permettra de valider les compétences attendues à la fin du parcours.
L’ingĂ©nierie de certification
Cette méthode, appelée ingénierie de certification, va vous permettre de beaucoup mieux identifier les séances pédagogiques à produire pour passer avec succès l’examen final. Vous allez indirectement gagner du temps dans la conception de vos parcours car vous viserez plus juste. Vous produirez moins dans l’objectif de matérialiser chaque étape d’un parcours mais plus dans celui d’apporter les éléments nécessaires à la validation des compétences.
L’innovation pĂ©dagogique consiste donc Ă changer le paradigme en s’appuyant sur trois principes :
- Principe numéro 1 : Commencer toujours par créer l’évaluation qui validera les compétences acquises avant de vous lancer dans la création de votre parcours de formation.
- Principe numéro 2 : Ne jamais considérer qu’il y a un point de départ mais autant de points de départ que d’apprenants et par conséquent, la seule chose à maîtriser c’est leur passage de la ligne d’arrivée.
- Principe numéro 3 : Ne cherchez pas à tracer le parcours de l’apprenant mais à cartographier les preuves de compétences validées par des badges ou des certifications.