Avec la transformation numérique, les entreprises françaises intègrent de plus en plus le « digital learning » dans leurs méthodes de formation. Par ses nombreuses possibilités, la digitalisation de l’apprentissage apporte une réponse plus adaptée aux besoins des salariés, et donc des employeurs.
Qui n’a jamais suivi de recette sur un site de cuisine, regardé un tutoriel sur YouTube ou vérifié une information sur Wikipedia ? Plébiscitées par des millions de Français dans la vie quotidienne, les formations en ligne se font également une place le monde du travail. Mais contrairement aux idées reçue, le digital learning n’est pas seulement synonyme d’économies, même si l’utilisation d’internet permet d’importants gains de temps et d’argent. Avec une mise en place souvent simplifiée, les formations professionnelles 2.0 peuvent en effet proposer des contenus plus adaptés au public et plus à jour que les sessions traditionnelles.
Selon une étude du cabinet Deloitte et du MIT, seules 29 % des entreprises dans le monde seraient « matures » vis-à-vis des outils digitaux, contre 45 % en cours de transformation et 26 % aux prémices. D’après les spécialistes, la culture numérique de l’entreprise serait donc un prérequis important pour mettre en place des dispositifs de formation digitale efficaces et facilement appropriables par les salariés. Les formations accessibles entièrement en ligne demandent en effet une implication importante des apprenants, ainsi qu’une grande autonomie.
Le secteur de la formation en constante évolution
Dans certains domaines, les outils digitaux ont révolutionné la formation, à l’image de la réalité virtuelle, qui permet de simuler des situations très spécifiques comme le pilotage d’un avion ou la maintenance et l’exploration des bâtiments réacteurs. La reconnaissance vocale facilite elle aussi l’apprentissage d’une langue étrangère, tout comme les correcteurs de prononciation et de syntaxe. De même, la démocratisation des smartphones rend l’accès aux contenus en ligne beaucoup plus aisés, notamment sur les temps improductifs comme dans les transports en commun. « La technologie va permettre de simuler de plus en plus de contextes professionnels pour faciliter la formation », ajoute Dai Shen. Sans pour autant éliminer totalement la présence physique, qui doit être utilisée à bon escient en fonction des objectifs de la formation, au même titre que l’ensemble des outils pédagogiques (vidéos, classes virtuelles, forums, applications mobiles, etc.). L’adaptation de l’apprentissage aux besoins du public est une des principales tendances de développement du digital learning, qui se dirige aussi vers davantage de formats courts, ludiques, sociaux et vidéos.
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