Une bonne nouvelle en ce début d’année : la place centrale que tient l’enseignement dans le débat public avec un ministre de l’#éducation nationale qui lance une réforme du baccalauréat et s’adjoint un Comité scientifique présidé par Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France. Côté enseignement supérieur, Frédérique Vidal, indiquait lors de son audition au Sénat en juillet 2017, vouloir développer la recherche sur l’éducation, en particulier grâce aux sciences cognitives. Mais sans toutefois préciser si des liens seraient établis avec les disciplines académiques autres que celles de l’éducation.
Des disciplines essentielles aujourd’hui
Les sciences cognitives étudient les processus mentaux et les mécanismes neurophysiologiques qui nous permettent de construire nos connaissances : la perception, la mémoire, l’attention, l’imagerie, le raisonnement, la communication. Les sciences cognitives étudient également l’engagement dans l’action : la planification et l’exécution de l’action. La connaissance s’appuie donc sur des mécanismes qui permettent une expérience consciente.
Maîtriser la production de connaissances
L’étape suivante, dans un monde où d’autres formes d’intelligence que l’intelligence humaine se développent, est de bien comprendre mutuellement (étudiants et enseignants) comment nous apprenons et créons de la connaissance (dont des connaissances créatives).
Les sciences cognitives enrichissent les autres sciences
Les sciences cognitives sont également source d’enrichissement des disciplines académiques. Prenons l’exemple de sciences de gestion et économiques. Hervé Laroche et Jean‑Pierre Nioche ont dès 1994 interrogé l’apport des sciences cognitives à la stratégie d’entreprise en indiquant que « l’une des clés du processus stratégique, peut-être la seule, réside dans la pensée des dirigeants, dans ses mécanismes ».