De quoi DEMAIN sera-t-il fait ? Bpifrance s’est lancé le défi de mener une réflexion sur les sujets d’innovation qui révolutionneront notre quotidien dans les années à venir, tant au point de vue de notre transport, notre alimentation, notre santé, notre façon de commercer et de travailler. Pour cela, Bpifrance anime une démarche collective en mode projet, pilotée par les collaborateurs Bpifrance et associant les acteurs des écosystèmes concernés. L’un des sujets stratégiques récemment traité est l’adaptation des entreprises des secteurs de l’éducation et de la formation aux métiers de demain. La start-up OpenClassrooms est un bon exemple de cette évolution.

Rendre l’éducation accessible à tous : c’est la mission d’OpenClassrooms fondée par Mathieu Nebra et Pierre Dubuc. Geek dès son plus jeune âge, Mathieu Nebra lance le Site du Zéro à treize ans pour aider tous ceux qui le désirent à apprendre à coder. Le site à base de tutoriaux et d’échange avec la communauté fait un tabac et devient Simple IT en 2007 puis OpenClassrooms en 2015. La start-up lève 1,2 million d’euros en 2012, puis 6 millions en 2015, dont une partie apportée par Bpifrance, et 60 millions en mai 2018 pour soutenir son internationalisation auprès du fonds américain General Atlantic mais également de ses investisseurs historiques Citizen Capital, Alven et Bpifrance.
Aujourd’hui, OpenClassrooms c’est 5 millions d’apprenants chaque mois, 48 parcours diplômants 100 % en ligne certifiés par l’Etat, 400 cours certifiants, 1200 mentors et 500 entreprises clientes. OpenClassrooms a élargi son champ d’applications du grand public au BtoB avec trois produits : l’upskilling (montée en compétences), le reskilling (reconversion) et le recrutement. « L’upskiling consiste à proposer des formations de courte durée en entreprise pour apporter aux salariés des compétences complémentaires. Le reskilling, plus long et intensif, aide les salariés à passer d’un job A à un Job B. Chez Amazon, par exemple, les préparateurs de commande sont formés pour pouvoir devenir ensuite développeur web, data analyst, etc. Pour Enedis, on transforme les techniciens qui posent les compteurs Linky en product manager ou développeur d’applications mobiles. Ce sont de vrais changements de carrière » décrit Pierre Dubuc, co-fondateur.

Un milliard de personnes à former d’ici 2030

Des formations longues de plusieurs mois en alternance où les salariés travaillent quatre jours par semaine et consacrent une journée pour se former. Pour le volet recrutement, l’objectif est de résoudre le manque de talents sur certains métiers en tension, comme la data science ou la cybersécurité, ou plus traditionnels, comme les commerciaux. « Nous partons des besoins de l’employeur et nous allons chercher les candidats qui ont la capacité d’obtenir ces compétences en créant des pré qualifications. En échange, nous demandons à l’employeur de les embaucher dès le premier jour de la formation » précise Pierre Dubuc. OpenClassrooms collabore avec des grands groupes pour des formations en gros volume mais aussi des PME et start-up pour un ou quelques salariés. « D’après le World Economic Forum et PwC, il va falloir former un milliard de personnes sur les compétences digitales d’ici 2030, soit un tiers de la main d’œuvre mondiale. C’est énorme. Et ce sont des formations plutôt longues » rappelle Pierre Dubuc. Or, l’offre actuelle des universités et des instituts de formation privés ne va pas suffire pour absorber ce volume considérable.

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Repéré depuis https://www.latribune.fr/supplement/ceux-qui-transforment-la-france/openclassrooms-met-du-numerique-dans-la-formation-833195.html

 

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