Le Quotidien de la formation : Comment les entreprises abordent-elles le sujet de la formation professionnelle ?
Alain Roumilhac : Aujourd’hui, les chefs d’entreprise font de l’adaptation des compétences un sujet prioritaire. Cette prise de conscience est partagée quelle que soit la taille ou l’activité des entreprises. Les dirigeants placent désormais cet enjeu en bonne place dans leur agenda stratégique. La seule question qu’ils se posent désormais c’est comment répondre à un défi d’une telle envergure. Nous le constatons dans nos activités en pleine croissance d’accompagnement de la mobilité interne et des transformations des compétences. Afin de garantir une meilleure adéquation entre les besoins des entreprises et le profil des candidats, nous associons un parcours formation aux recrutements que nous confient nos clients. La pénurie de compétences adaptées touche aujourd’hui beaucoup de secteurs : le digital, les transports, l’agroalimentaire ou encore les centres d’appel. Nous avons structuré notre offre autour de notre entité FuturSkill qui identifie, forme et intègre des talents pour nos clients. Nous travaillons également à plus grande échelle avec les branches. Autre tendance qui va s’accentuer avec la réforme, les entreprises – en particulier celles qui n’auront plus la possibilité de mobiliser les fonds mutualisés – cherchent de plus en plus à mesurer l’efficacité de la formation dispensée. Pour répondre à cette exigence, nous disposons aujourd’hui d’outils d’évaluation numériques capables d’évaluer l’acquisition de compétences y compris comportementales.