A vrai dire, ce que je redoute le plus c’est qu’en absence d’objectifs clairs, atteignables et partagés, le phénomène #mooc ne survive pas à l’inévitable déclin (qui est d’ailleurs déjà bien avancé) de l’emballement médiatique. Ça y est, on a fait notre petit MOOC (ce qui compte c’est souvent de pouvoir dire qu’on a fait un MOOC, pas de l’avoir réussi …). Bon maintenant c’est bien gentil tout ça mais là on a des restrictions budgétaires alors on va pas pousser plus loin. Alors certes il y a quelques établissements comme le CNAM qui ont une stratégie long terme et qui enregistrent des beaux succès. Mais des comme ça il n’y en a pas tant que ça… Je semble peut-être un peu pessimiste mais c’est mon sentiment en ce moment. Peut-être suis-je en train de noircir le trait.
Les MOOC ne représentent pour le moment ni une révolution technologique ni une révolution pédagogique. On est d’accord là-dessus. Mais quoi qu’en disent leurs détracteurs, ils ont déjà joué un rôle certain dans la prise de conscience des potentialités du #numérique éducatif. C’est déjà ça. Ils nous ont permis d’entrer de plein pied dans une nouvelle ère de la #formation, celle de l’open education, l’#éducation ouverte à tous. Ils nous ont permis de reposer la question de la la mission des établissements de service public à l’ère du numérique.
Le phénomène MOOC décline aux Etats-Unis. Il va décliner également en France. Mais ce n’est pas cela qui est intéressant. Ce qui est intéressant, c’est de développer de nouvelles modalités de production (la video entre autres) et une collaboration avec des milliers d’utilisateurs. Pour le moment, les MOOC vivent l’effet diligence. Les premières voitures ressemblaient à des diligences.
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