Juillet 2013, un défi qui paraît fou est lancé par Geneviève Fioraso, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : créer une plateforme de MOOCs (massive open online courses) dès début 2014 pour ne pas laisser le champ libre aux acteurs américains. Avec les équipes de l’Inria, du Cines er de Renater, Catherine Mongenet relève le défi et crée la plateforme FUN. Deux ans après le lancement du projet, elle fait le point.
Olivier Rollot : Au début cela semblait une vue de l’esprit d’imaginer que nous étions capables, en France, de concevoir et de lancer une plateforme de MOOCs capable de se mesurer aux Américains de Coursera. Et pourtant vous l’avez fait !
18 mois après le lancement qu’est ce qui a le plus évolué sur FUN ?
C. M: Un code open source évolue tout le temps et notre équipe, douze personnes, implémente tous les quinze jours à la fois les évolutions d’edX et celles de FUN. Aujourd’hui l’évaluation par les pairs, des exercices de de plus en plus divers tel que la possibilité de « drag and drop » fonctionnent très bien. Mais bien d’autres fonctionnalités existeront bientôt, car la communauté de développement autour d’Open edX s’agrandit. Outre les équipes d’Open edX à Boston, d’autres équipes, à l’instar de celle de la plateforme chinoise sur edX (XuetangX) et plus modestement de l’équipe FUN contribuent au développement.
Pourquoi n’avoir pas choisi une autre solution technique qu’Open edX ?
C. M: La communauté universitaire est très sensible à la notion d’open source et edX était considérée en juin 2013 comme la solution open source la plus mature. C’est une solution qui est largement utilisée aujourd’hui tant dans certaines startups, qu’au niveau international où des initiatives nationales s’appuient sur cette solution, comme en Chine, en Jordanie, en Inde, en Corée ou encore en Russie.
Repéré depuis « Maîtriser la diffusion des MOOCs est crucial » : Catherine Mongenet (France Université Numérique) | Blog Headway