Après notre entretien avec Thierry de Vulpillières, nous sommes allés à la rencontre d’Olivier Quinet, professeur d’Histoire-Géographie au collège Jean Rostand de Montpon-Ménestérol, ville de 5.000 habitants de Dordogne, pour recueillir ses impressions sur le plan #numérique pour l’école annoncé début mai par François Hollande. Utilisant déjà les outils numériques dans sa classe, la #formation des enseignants et le renouvellement des pratiques pédagogiques lui apparaissent fondamentales pour la réussite des élèves et un meilleur #apprentissage. Entretien.
Forcément, l’utilisation du numérique en classe induit un changement profond de #pédagogie. Si on utilise des tablettes simplement pour remplacer des manuels, ça allège certes le cartable et ça permet de consulter des ressources actives, mais on passe – à mon avis – à côté de l’essentiel. Si on veut vraiment inclure le numérique, il faut changer de pédagogie, notamment pour des pédagogies actives. C’est encore plus intéressant en pédagogie inversée
Là où le numérique est une chance, c’est qu’Internet permet d’échanger, communiquer, discuter de façon extraordinaire. Twitter est ma deuxième salle de classe, et quand j’ai besoin d’une ressource que je n’ai pas le temps de créer ou que je ne sais pas comment le faire, je demande, et des collègues ont déjà fait des choses que je peux adapter à la marge. Il y a un véritable aspect collaboratif qu’il faudrait d’ailleurs développer avec la formation des enseignants pour mettre à disposition l’ensemble des ressources.
Le plan numérique est extrêmement ambitieux. ça réussite dépend avant tout de l’accompagnement et de la formation des profs. Car, comme dans la formation continue, la plupart n’ont aucune compétences techno-pédagogique.
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