On ne peut rien vous cacher, l’IA est partout, même dans l’enseignement du Droit dans le supérieur ! C’est ce que le Village de la Justice a pu observer, notamment au travers de ses échanges avec des acteurs du monde universitaire (Cf nos articles : Quelle place pour l’IA générative au sein des facultés de Droit en France ? et L’IA dans les facultés de Droit : la révolution est en marche.) et avec l’enseignante Alicia Mâzouz qui dédie son travail de recherche aux méthodes de travail, aux outils pédagogiques utilisés par le corps enseignant en Droit dans l’enseignement supérieur. Elle a ainsi étudié comment certains d’entre eux utilisaient l’IA avec leurs étudiants.
- L’usage de l’IA pour développer les bonnes pratiques et créer une culture commune.
- L’usage de l’IA pour le cas pratique.
- L’usage de l’IA dans le cadre du commentaire d’arrêt.
- L’usage de l’IA pour un exercice de rédaction d’un projet de loi.
Ce que l’on peut retenir de ces échanges.
Certains enseignants en sont venus à utiliser l’IA comme outil pédagogique avec la volonté délibérée d’enseigner le droit différemment, le rendre plus ludique, engageant, plus créatif. D’autres, un peu par « obligation », faisant le constat que leurs étudiants utilisaient l’IA pour leurs devoirs et que ces derniers perdaient en qualité d’argumentation et d’analyse. Ils ont donc investi l’IA pour inverser la tendance.
Tous sont d’accord pour dire que l’IA est un outil pédagogique intéressant à condition d’être encadré et d’être utilisé intelligemment. Il peut aider à l’engagement des étudiants sur des exercices donnés. Dans tous les cas, l’enseignant doit en accompagner l’usage pour faire progresser les étudiants et qu’ils gagnent en capacité juridique (ou à tout le moins qu’ils n’en perdent pas).