L’IFCAM (université d’entreprise du Crédit Agricole) compte 60 000 apprenants en présentiel et 122 000 connectés à la plate-forme du groupe. Avec l’arrivée du digital, l’université évolue et lance son premier MOOC (Massive open online course). Objectifs : offrir une formation innovante à un public élargi et s’ouvrir aux nouvelles modalités pédagogiques. Explications avec Pascal Mollicone, Responsable du Pôle Ingénierie de #formation, pédagogique et multimédia de l’IFCAM.
Pourquoi avoir développé un #MOOC ?
Cette nouvelle forme d’apprentissage répondait à une demande croissante de la part des collaborateurs du Crédit Agricole. Nous l’avons intégré à nos modalités de formation, tout en étudiant les thèmes susceptibles de rentrer dans le champ et la forme de cet #apprentissage. Dès 2014, nous avons monté un groupe de travail qui nous a permis d”élaborer six Moocs d’une durée de quatre semaines chacun. Le premier fait aujourd’hui l’objet d’un pilote sur l’acculturation au #digital : « Digital by C.A. ». Il destiné à l’ensemble des collaborateurs.Comment s’est mis en place ce pilote ?Ouvert depuis juin 2015, ce MOOC s’est intégré dans un dispositif de formation relatif à la banque multicanal. L’inscription est faite sur la base du volontariat et sur les 1500 collaborateurs intéressés. Nous avons enregistré pas moins de 70% d’inscrits, ce qui constitue un taux assez important. Le Mooc s’est déroulé sur un mois, chaque semaine étant dédiée à l’étude d’un nouveau thème : paysage du digital, route du digital, code de bonnes pratiques digitales et enfin banque digitale. Ces quatre modules ont fait l’objet d’un questionnaire permettant l’obtention d’un badge de connaissances, auquel pouvait s’ajouter un badge de compétences sous condition de réaliser un dossier de preuves publié sur le Mooc et corrigé par les pairs.Quels sont les résultats, les difficultés ?La formation a rencontré un réel succès tant au niveau du contenu que de la forme. Cependant, le cadencement hebdomadaire a été délicat pour certains, tout comme les modalités d’accès.Quid des cinq autres MOOCs ?Construits chacun sur une durée d’un mois, ces quatre MOOCs concernent des formations sur l’épargne (connaissance de l’environnement macro-économique, épargne bancaire, épargne financière et assurance vie- prévoyance). Il s’agit de formations diplômantes qui permettent l’obtention d’un Bachelor, et qui ciblent donc en priorité les jeunes recrues. S’y ajoute un dernier MOOC sur l’efficacité personnelle à l’heure du digital. Le contenu de tous ces MOOCs a été conçu par des collaborateurs du Crédit Agricole, appelés « Form’Acteurs », chacun étant expert dans un domaine.Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaiterait installer un MOOC ?D’une part, il faut garder à l’esprit que le MOOC est un format d’apprentissage libre, que l’apprenant peut suivre en totalité ou partiellement. Il importe alors d’établir un système de validation des connaissances à chaque étape, afin de s’assurer que le contenu de la formation est maîtrisé. D’autre part, le MOOC offre un aspect collaboratif rendant possible l’échange avec d’autres apprenants. Cela implique de savoir choisir les sujets susceptibles de rentrer dans la forme d’un MOOC, certains thèmes favorisant plus les échanges que d’autres.Ensuite, il faut veiller à ce que le cadencement de la formation convienne aux apprenants. Enfin, et c’est capital, il s’agit de bien expliquer l’accès au MOOC, certains n’étant pas familiers avec les nouvelles technologies. Sous ces conditions, le MOOC peut se révéler un formidable accélérateur d’expérience.Propos recueillis par Frédérique Guénot
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