Les technologies de l’éducation continueront de croître à un rythme supérieur à la moyenne ces prochaines années, anticipe Kirill Pyshkin de Credit Suisse.

Pourquoi les technologies liées à l’éducation constituent-elles une thématique d’investissement intéressante actuellement?

Il s’agit d’un thème d’investissement qui, à mon avis, continuera d’être pertinent au moins pour les 5 à 10 prochaines années. C’est aussi une thématique qui a l’avantage d’être très spécifique. Ce thème se concentre sur un univers d’entreprises qui tirent une grande majorité de leurs revenus directement de prestations liées aux technologies de l’éducation. On pourrait bien sûr considérer qu’un géant de la «tech» tel que Microsoft fournit aussi des technologies qui sont utiles pour le domaine de la formation mais cela ne représenterait qu’une toute petite partie de leur chiffre d’affaires. Nous préférons ainsi nous concentrer sur des sociétés encore relativement petites, qui étaient parfois encore des start-up il y a quelques années seulement, et qui offrent uniquement des solutions en lien avec la technologie de l’éducation, que ce soit dans les domaines de la formation de niveau universitaire, de la formation continue pour les entreprises ou d’applications qui se présentent sous une forme plus ludique.

«La part du numérique dans l’éducation passera de 3,1% en 2019 à 5,5% en 2025.»
En fin de compte, les solutions proposées par ces diverses sociétés actives dans l’EdTech et l’Edutainment sont-elles appropriées avant tout pour acquérir des compétences spécifiques en matière de formation continue, comme des langues ou des langages de programmation, ou peuvent-elles aussi être adéquates pour acquérir des formations de base?

Il y a bien sûr différentes façons de concevoir l’éducation: d’un côté, il y a l’approche traditionnelle comme celle de faire des études dans les EPF ou les universités pour obtenir un bachelor ou un master. De l’autre, il y a aujourd’hui toutes sortes d’alternatives qui se mettent en place, notamment en raison des offres en ligne toujours plus nombreuses, et qui consistent à proposer des séries de plus petits diplômes. Les deux approches sont possibles mais j’observe que le premier modèle, privilégié autrefois, commence peu à peu à se fissurer.

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Repéré depuis https://www.allnews.ch/content/interviews/l%E2%80%99essor-de-l%E2%80%99edtech-n%E2%80%99en-est-qu%E2%80%99%C3%A0-ses-d%C3%A9buts

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